Tabac au LuxembourgFumer ou non en terrasse, une question de bon sens
LUXEMBOURG - Une campagne nationale de sensibilisation, incitant les fumeurs et les non-fumeurs à se respecter en terrasse, a été lancée lundi matin.

(De g. à d.): Carlo Thelen, directeur général de la Chambre de Commerce Luxembourg, François Koepp, secrétaire général de l'Horesca, Lex Delles, ministre des Classes moyennes et du Tourisme, Alain Rix, président de l'Horesca.
L'essentielAprès les deux pétitions pour et contre le droit de fumer en terrasse, un débat public avait été lancé à la Chambre. Il avait été finalement décidé de ne pas interdire la cigarette. Mais le sujet étant sur la table, l'Horesca (Fédération nationale des hôteliers, restaurateurs cafetiers), le ministère des Classes moyennes et du Tourisme et la Chambre de Commerce lancent la campagne de sensibilisation «Fumeur et non-fumeur: Respectez-vous» qui fait appel au bon sens et au vivre-ensemble.
«Il n'y a pas de loi disant qu'en dessous d'un certain âge il faut se lever dans le bus pour laisser sa place à un aîné et pourtant les gens le font. C'est pareil pour la cigarette en terrasse. Je ne pense pas qu'il faille légiférer pour tout», avance Lex Delles, ministre des Classes moyennes et du Tourisme.
La campagne a coûté 65 000 euros
Se respecter, c'est par exemple, «attendre que les clients de la table à côté aient fini de manger pour fumer. Cela peut aussi être, pour un café, de créer un coin fumeur et non-fumeur sur sa terrasse», illustre Alain Rix, président de l'Horesca. Selon l'Horesca, la hausse de la TVA et l'interdiction de fumer dans les bars et les restaurants a durement touché le secteur.
«En 1985, il y avait environ 1 650 cafés et bistrots dans le pays. Maintenant il n'y en a plus que 1 000, souligne François Koepp, secrétaire général de l'Horesca. Les cafés vont devoir se réinventer en fonction de la clientèle visée». Et donc aussi investir. À ce titre, «les aides de l'État ont été bien utilisées. Et elles viennent d'augmenter», rappelle François Koepp.
La campagne se décline en affichettes en carton à poser sur les tables et en posters. Elle a coûté 65 000 euros financés à 75% par le ministère.
(L'essentiel/Séverine Goffin)