Pauvreté au Luxembourg – «Un revenu minimum plus haut ne résout pas tout»

Publié

Pauvreté au Luxembourg«Un revenu minimum plus haut ne résout pas tout»

LUXEMBOURG - Le rapport du Statec, publié lundi sur la hausse des inégalités et de la précarité, fait beaucoup parler. Le ministre du Travail se dit lui-même inquiet.

«Quand les inégalités et la précarité augmentent, c'est toujours inquiétant», confiait mardi matin le ministre du Travail, Nicolas Schmit, à L'essentiel.

«Quand les inégalités et la précarité augmentent, c'est toujours inquiétant», confiait mardi matin le ministre du Travail, Nicolas Schmit, à L'essentiel.

Editpress/Fabrizio Pizzolante

Lundi, le Statec publiait son Rapport travail et cohésion sociale, laissant entendre que les inégalités se sont creusées au Luxembourg sur la période 2004-2016. 10% des résidents vivraient en effet avec, en moyenne, 984 euros par mois aujourd'hui. «Ils ne vivent pas, ils survivent», indiquait un lecteur de L'essentiel en commentaire de notre article.

«984 euros, c'est le salaire total car tous n'ont pas le RMG! Si vous avez réussi à payer votre loyer et les charges, vous n'avez plus rien pour payer la consultation du médecin et si vous trouvez l'argent pour avancer le coût de la consultation, vous ne pouvez plus payer votre smartphone ou la connexion Internet pour faire votre déclaration en ligne à la CNS», martelait une autre lectrice. Le sujet fait parler et inquiète même au plus haut niveau.

10% de plus pour le RMG?

«Quand les inégalités et la précarité augmentent, c'est toujours inquiétant», confiait mardi matin le ministre du Travail, Nicolas Schmit, à L'essentiel. Pour le président de la Chambre des salariés, Jean-Claude Reding, «l'augmentation du travail à temps partiel non choisi, dans des domaines comme le nettoyage, certains commerces, les services où les salaires sont peu élevés, est un grave problème». Selon lui, même le secteur de la santé est concerné, avec des contrats à temps partiel plutôt qu'à temps plein.

M. Reding prône même une exemption d'impôt et une augmentation de 10% du salaire minimum, car s'il «semble élevé au niveau européen, il n'éloigne pas non plus du risque de pauvreté au Luxembourg». C'est une option, conçoit Nicolas Schmit à demi-mot, avant de lâcher: «On ne résoudra pas tout avec une hausse du salaire minimum». Pour l'heure, l'investissement dans la formation reste d'après le ministre un moyen prioritaire «pour aider les gens en situation de chômage ou d'emploi précaire».

(NC/L'essentiel)

Ton opinion