Diane Neises«C'est un défi d'écrire en luxembourgeois»
MERSCH - Diane Neises a reçu le deuxième prix «Jeunes» du concours littéraire de cette année.

Voilà un retour victorieux. En remportant le deuxième prix «Jeunes» du Concours littéraire national 2012, remis hier au Centre national de littérature à Mersch, Diane Neises, 23 ans, a relevé un défi que l'on pourrait à tort sous-estimer: celui d'écrire une nouvelle dans sa langue maternelle, le luxembourgeois. «Écrire en luxembourgeois sans utiliser de mots français ou allemands est compliqué. Dans la littérature, cela reste une langue marginale. J'ai commencé à l'étudier il y a deux ans. Sa richesse est sans limite», justifie la Luxembourgeoise, passionnée de littérature et étudiante en linguistique à York, en Angleterre.
Celle qui maîtrise également le français, l'anglais, l'allemand et l'espagnol n'a pourtant pas choisi le luxembourgeois seulement par défi. «Hondsliewen», son œuvre récompensée, raconte l'existence d'un sans-abri à Luxembourg-Ville, racontée sous la perspective... de son chien. «Cet animal est en fait un personnage prétexte, qui m'a permis d'être plus libre dans mon écriture. Je trouvais malhonnête de me mettre dans la peau d'un sans-logis dont je ne connais pas la vie...».
Paradoxalement, c'est cette distance qui a motivé le choix du sujet: «En tant qu'étudiante, je voulais traiter d'un parcours différent du mien», explique-t-elle. Bien lui en a pris, le jury du concours a apprécié! Nul doute que le succès de «Hondsliewen» devrait inciter la jeune fille à encore faire parler sa plume... en luxembourgeois.
Thomas Holzer