Bilan sécurité routière – Plus de morts mais moins de blessés graves en 2013

Selon les premiers chiffres communiqués par le Statec et le ministre des Infrastructures, François Bausch (Déi Gréng), ce mardi, il y a eu 45 morts sur les routes au Luxembourg en 2013. Un chiffre qui témoigne d'une nette augmentation par rapport à 2012 où 34 personnes avaient perdu la vie. Un tiers d'entre eux n'avaient pas attaché leur ceinture de sécurité au moment de l'accident.

Le nombre de blessés s'élève, quant à lui, à 1 252 contre 1 378, il y a deux ans. Parmi eux, 316 personnes ont été grièvement blessées contre 339 en 2012. Le Statec constate par ailleurs que les conducteurs âgés de moins de 35 ans sont les principaux responsables des accidents graves, alors que les automobilistes entre 45 et 54 ans causent le plus d'accidents mortels. Les chiffres présentés ce mardi présument que parmi les principales causes des accidents graves, 36% sont dus à la vitesse, 23% à l'alcool, 13% au refus de priorité et 3% à la consommation de stupéfiants. Dans un article publié vendredi dernier sur L'essentiel, l'Association nationale des victimes de la route avait rappelé que «pour un mort, il y a environ dix blessés graves» sur les routes et qu'il restait du chemin à faire pour arriver à une forte diminution.

«Ces chiffres ne sont pas bons, a concédé François Bausch. L'UE s'est fixée pour objectif de réduire de moitié le nombre de morts sur la route d'ici 2020. Nous risquons de ne pas y arriver.» C'est pourquoi il entend faire de la sécurité routière une priorité absolue. Son plan d'action comprendra à la fois des campagnes de sensibilisation, mais aussi l'instauration de radars fixes, mobiles et sectoriels. Une annonce importante a également été faite concernant la réforme du permis à points et le projet de loi en cours. Les délits de grande vitesse et d'ivresse au volant pourraient bientôt être punis d'une suppression de 6 points et non plus de 4, comme c'est le cas actuellement. La proposition de François Bausch n'a pourtant pas encore été retenue en commission parlementaire.

Le ministre a par ailleurs mis l'accent sur la vulnérabilité des motards et des piétons. Dans 16% des accidents graves, un motocycliste était impliqué. Dans 12% des cas, un piéton a été tué ou grièvement blessé. Une fois sur deux, il a été fauché sur le passage piéton. D’où la nécessité de revoir leur emplacement et de les sécuriser dans les agglomérations. «Il faut éviter de placer des passages piétons juste après un virage. Cela donne un faux sentiment de sécurité au piéton», a expliqué le ministre.

(L'essentiel)