AscensionC'était l'Everest d'Eugène Berger
LUXEMBOURG - Il y a plus de vingt ans, le député DP Eugène Berger gravissait le toit du monde.

Eugène Berger a passé près d'une journée à gravir et à descendre les 800 derniers mètres.
Il y a soixante ans, des hommes posaient pour la première fois le pied au sommet de l'Everest. Gravir la plus haute montagne du monde (8 848 m), c'était le rêve de gamin d'Eugène Berger, député du parti libéral. Un rêve atteint le 1er octobre 1992. À cette époque, l'élu d'aujourd'hui avait 31 ans.
«C'est l'exploit de ma vie. D'autant que j'ai terminé l'ascension seul. En plus de l'épreuve physique, je savais qu'en cas de pépin, personne ne pourrait m'aider. Une fois arrivé au sommet, on se sent soulagé. Mais il y a encore la descente. C'est en bas que l'on réalise vraiment», se rappelle-t-il. De ces quatre jours de voyage depuis le camp de base (5 400 m) en milieu naturel hostile où la température chute à -25 °C, l'alpiniste se rappelle des pentes à 60° et de «l'Hillary Step», un passage rocheux compliqué vers la fin de l'ascension.
Sans nul doute, ses talents d'alpiniste ont fait la différence, le défi étant loin d'être à la portée du premier venu. «Je m'étais préparé en m'entraînant dans les Alpes. Habituer son corps à une telle altitude est essentiel, tant le manque d'oxygène se fait sentir», dit-il.
Plus de vingt ans après, Eugène Berger avoue que cette aventure a «changé sa vie». «On se dit que l'on peut tout réussir. J'y pense dans les moments difficiles afin de relativiser», reconnaît-il. Une bonne manière d'aborder les défis politiques…
(Thomas Holzer)