Au NigeriaDe nombreuses filles de Chibok seraient mortes
Quatre ans après leur enlèvement par Boko Haram, le sort d'une centaine de lycéennes de Chibok reste incertain au Nigeria. Des dizaines d'entre elles sont mortes en captivité.

Depuis leur enlèvement, 107 filles ont été retrouvées, libérées ou se sont échappées.
AFPLes parents des otages et des milliers de personnes se sont rassemblés samedi, dans cette petite localité du nord-est du Nigeria, à l'occasion du quatrième anniversaire de leur enlèvement, qui avait provoqué l'indignation du monde entier en 2014. La polémique a démarré peu après les prières pour leur libération, lorsqu'un journaliste nigérian ayant participé à des négociations avec le groupe de jihadistes, a affirmé qu'«une poignée» des 112 filles encore retenues par Boko Haram était toujours en vie.
Dans un long message posté sur Twitter, Ahmad Salkida a écrit que «seules 15» avaient survécu: «Beaucoup de filles sont mortes prises entre des tirs croisés et les bombardements des forces de sécurité qui, sans aucun doute, tentaient de les secourir». Les autorités nigérianes n'ont pas confirmé ni démenti depuis lors. Elles ont seulement affirmé qu'elles n'avaient pas cette information. «Les faits connus de nos responsables et des contacts internationaux qui soutiennent ce processus sont que les filles de Chibok restantes sont toujours là», a réagi le porte-parole de la présidence. «Nous ne renonçons pas à obtenir leur libération».
Au total, 276 filles avaient été enlevées le 14 avril 2014, dans leur internat de Chibok, dont 57 ont réussi à s'échapper juste après. Depuis, 107 filles ont été retrouvées, libérées ou se sont échappées suite à des négociations du gouvernement avec Boko Haram. Ce n'est pas la première fois que des rumeurs sur leur mort supposée circulent. En août 2016, Boko Haram avait diffusé une vidéo montrant une cinquantaine de prisonnières. Un homme armé et masqué déclarait alors que «plusieurs d'entre elles sont mortes des suites d'un bombardement aérien».
(L'essentiel/afp)