Frappes de WashingtonUn chef d'Al-Qaïda tué lors d'un raid aérien
Le Yéménite Fahd al-Quso, recherché pour l'attentat contre l'USS Cole en 2000, a trouvé la mort dimanche soir dans la province de Chabwa, dans l'est du Yémen.

Avant d'être tué par un raid aérien dimanche, Fahd al-Quso avait échappé à cinq autres tentatives de liquidation de Washington.
AFPLe réseau extrémiste, bien implanté dans le sud et l'est du Yémen, a rapidement confirmé la mort de son dirigeant dans un SMS adressé à des journalistes dont l'authenticité reste cependant à vérifier: «Le martyre de cheikh Fahd al-Quso, tué dans un raid américain cet après-midi à Rafadh». «Fahd al-Quso, recherché par les États-Unis pour l'attentat contre l'USS Cole, a été tué dans un raid américain dans la région de Rafadh», à l'est d'Ataq, chef-lieu de la province de Chabwa, a déclaré le chef tribal Abdel Magid Ben Farid al-Awlaqi.
Deux missiles ont visé Fahd al-Quso près de sa maison à Rafadh, a-t-il ajouté, précisant que deux de ses gardes du corps ont péri dans le raid. Dans un communiqué, l'ambassade du Yémen à Washington a confirmé la mort de Fahd al-Quso, «un dirigeant de l'organisation terroriste, Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa)». Il était «l'un des terroristes les plus recherchés au Yémen», ajoute le communiqué.
Cinq tentatives de liquidation avant ce dimanche
Fahd al-Quso était membre de la tribu des Al-Awalaq, celle de l'imam radical yéméno-américain Anwar al-Aulaqi, tué en septembre 2011 dans un raid américain. Cette tribu est très influente dans la province de Chabwa. Aulaqi était soupçonné par Washington de liens avec le Nigérian Umar Farouk Abdulmutallab, auteur de l'attentat manqué du 25 décembre 2009 dans un avion de ligne américain. Fahd al-Quso était l'un des hommes les plus dangereux recherchés par les États-Unis pour l'attentat contre l'USS Cole, qui avait tué 17 marins américains en 2000 dans le Golfe d'Aden. L'attentat avait été revendiqué par Al-Qaïda.
Depuis, il avait échappé à cinq tentatives de liquidation, dont la dernière remonte à août 2011 lorsqu'il était sorti indemne d'un raid aérien à Wadhia, un village de la province voisine d'Abyane, dont plusieurs localités sont contrôlées par les partisans d'Al-Qaïda, selon des sources tribales. En avril, le Washington Post avait rapporté que la CIA souhaitait que l'administration américaine l'autorise à mener davantage d'attaques de drones au Yémen, même au risque de toucher des innocents. Les États-Unis ont reconnu l'année dernière qu'ils employaient des drones pour viser des cibles au Yémen. Ils sont lancés depuis une base secrète située dans la péninsule arabique, selon le Post.
Al-Qaïda dans la péninsule arabique, née de la fusion des branches saoudienne et yéménite de l'organisation, a profité de l'affaiblissement du pouvoir de Sanaa en raison de la révolte contre l'ancien président Ali Abdallah Saleh pour renforcer sa présence au Yémen.
(L'essentiel Online/AFP)