En AfghanistanL’EI revendique l’attaque contre des démineurs
Des hommes ont fait irruption dans un centre de déminage et ont ouvert le feu sur des travailleurs mercredi, en Afghanistan. Plusieurs démineurs ont perdu la vie.

L'EI a «rassemblé les démineurs dans deux pièces avant d’ouvrir le feu sur eux».
AFPLe groupe Etat islamique a revendiqué mercredi l’attaque qui a fait au moins dix morts et 15 blessés la veille contre un groupe de démineurs dans le nord de l’Afghanistan, a rapporté le site spécialisé Site Intelligence.
Dans un communiqué, l’EI explique avoir pénétré dans l’enceinte de l’association britannique HALO Trust et «rassemblé les démineurs dans deux pièces avant d’ouvrir le feu sur eux».
Soutien aux victimes
L’organisation britannique HALO Trust, qui employait les démineurs, a confirmé que dix de ses salariés ont été tués et seize blessés» par un groupe armé non identifié dans un camp de déminage à Baghlan» à 21h50. «Nous condamnons fermement cette attaque contre notre personnel, qui menait un travail humanitaire pour sauver des vies», a déclaré l’organisation à l’AFP.
«Nous nous concentrons maintenant sur les soins aux employés blessés et sur le soutien aux familles touchées», a ajouté l’organisation, précisant qu’environ 110 hommes issus des communautés locales se trouvaient dans le camp «après avoir terminé leurs opérations dans des champs de mines des environs».
Talibans d’abord accusés
Le vice-président afghan Amrullah Saleh a imputé l’attaque aux insurgés, déclarant sur Twitter que les talibans voulaient «voler de l’argent et des mines non explosées» au HALO Trust.
Mais James Cowan, le directeur de l’ONG, a expliqué à la radio BBC que les talibans avaient aidé à mettre fin à l’attaque. «C’est un incident horrible, le pire dans l’histoire du HALO Trust», a-t-il réagi, ajoutant que les assaillants sont allés «de lit en lit, assassinant de sang-froid mon personnel».
Selon M. Cowen, les talibans ne sont pas responsables de l’incident. «Un groupe de talibans locaux nous est venu en aide et a fait fuir les assaillants», a-t-il affirmé.
(L'essentiel/afp)