Crise politique«Ça risque de faire mal aux comptes de l'ADR»
LUXEMBOURG - La crise politique qui secoue l'ADR a un impact sur les finances et sur les employés du parti.

Avec deux députés sur quatre qui quittent le parti, l'ADR devrait perdre beaucoup d'argent.
«La meilleure solution serait que Jacques-Yves Henckes et moi-même travaillions ensemble. Cela nous permettrait de prendre deux employés de l'ADR avec nous. Nous voulons éviter qu'ils se retrouvent au chômage», explique le député Jean Colombera. Son départ de l'ADR, conjugué à celui du député Jacques-Yves Henckes, pose des problèmes à son ancien parti.
Et pas seulement des problèmes politiques. L'ADR compte sept salariés, dont quatre à temps plein, et leur sort professionnel peut être compromis par la crise politique. Les caisses du mouvement vont en effet souffrir de la crise. Selon le bilan 2010, les députés ont contribué à hauteur de 72 800 euros au budget de l'ADR. Une somme qui «sera logiquement divisée par deux», indique Jean Colombera, qui précise que chaque élu du parti verse 1 400 euros par mois.
Moins de pub
L'ADR touche aussi un peu plus de 230 000 euros de la part de l'État. Une dotation qui découle des résultats aux dernières élections et qui ne devrait donc pas bouger. En revanche, la manne versée par la Chambre des députés, près de 200 000 euros, sera «divisée par deux en 2013», selon les services de l'institution. Soit des pertes cumulées d'au moins 136 000 euros.
Sans compter les cotisations qui ne manqueront pas de diminuer. «Cela fera très mal aux prochaines élections, reprend Jean Colombera. Le parti ne pourra pas faire une publicité aussi importante qu'en 2009».
(Jérôme Wiss)