Foot/Ligue EuropaDudelange termine l'aventure par un joli nul
Sur un terrain en partie gelé, Dudelange a pris un point face au Betis (0-0), jeudi soir, lors du dernier match de groupe de la Ligue Europa.

Dans un froid sibérien, Dudelange a signé un nouvel exploit en accrochant le Betis Seville. Pourtant, la soirée n’avait pas commencé sous les meilleurs auspices. Le terrain était gelé malgré une bâche de protection et l’arbitre slovaque, Peter Kralovic, était à deux doigts de remettre la rencontre. Après quelques discussions, le match pouvait débuter. Certains Sévillans, comme le défenseur Feddal, peinaient pourtant à tenir leurs appuis. Dès lors, les artistes espagnols préféraient la prudence au spectacle.
Une aubaine pour les Dudelangeois. Ceux-ci passaient malgré tout près de la correctionnelle sur deux frappes de Moron (26e, 36e) bien repoussées par Bonnefoi. Le portier, mieux inspiré qu’à Milan, détournait aussi un coup franc de Joachim juste avant la pause.
4 931 spectateurs
Au retour des vestiaires, le Betis accentuait sa domination, tandis que les hommes de Dino Toppmöller ne parvenaient plus à sortir de leur moitié de terrain. Sans céder à la panique, les locaux acceptaient cette domination sans concéder d’occasions franches.
Seule une tête de Bartra (89e) faisait trembler un stade Josy-Barthel frigorifié (4 931 spectateurs). Mais Bonnefoi paradait encore et permettait aux Dudelangeois d’exulter en décrochant le point du courage, dans un groupe complètement fou.
Les réactions:
- Dino Toppmoller: «C'est mission accomplie: nous avons marqué durant cette campagne et pris un point, de plus face à la meilleure équipe du groupe. Nous avons écrit l'histoire du foot luxembourgeois, c'est sensationnel».
- Tom Schnell: «Les conditions étaient difficiles ce soir. En deuxième période, nous avons cherché à tenir ce 0-0, nous avons réussi, c'est parfait. Ce parcours était une belle expérience et on a vu qu'à chaque match, nous avons essayé de jouer au football».
(L'essentiel/Saïd Kerrou)
4 millions et de l'expérience
Jamais un club luxembourgeois n'avait atteint ce niveau de la compétition et n'avait gagné autant d'argent en Coupe d'Europe. Le parcours aura rapporté un peu plus de 4 millions d'euros (primes UEFA et billetterie). Même si ses sept voyages aux quatre coins de l'Europe et l'organisation des matches à Josy-Barthel lui ont coûté un million, l'opération financière reste exceptionnelle.