BD – 4 enfants mêlés à la Première Guerre mondiale

Publié

BD4 enfants mêlés à la Première Guerre mondiale

Lucas, Lucien, Luigi et Ludwig, pensionnaires d'un orphelinat picard, se retrouvent à l'arrière des lignes allemandes. À l'été 1914, «Les Lulus» vont devoir survivre.

Été 1914, dans un coin retiré de l'Aisne. La guerre approche. À la Maison des enfants trouvés de Valencourt, c'est le temps de l'insouciance pour les «Lulus». Ces quatre gamins turbulents et inséparables sont liés par leurs prénoms. Ludwig, Lucien, Lucas et Luigi vont pourtant se retrouver oubliés lors de l'évacuation de leur orphelinat, menacé par l'avancée des troupes allemandes. Venue de Belgique où elle a perdu la trace de ses parents, Luce (la 5e «Lulus») complète la bande qui doit se prendre en main, se cacher des «ennemis» et tout faire pour tenter de survivre.

«Le point de départ fut une discussion avec la directrice de la communication de l'Historial de la Grande Guerre de Péronne, dans la Somme. Il manquait à la librairie de l'Historial des livres pour les gamins. Il y a beaucoup d'ouvrages sur 14-18, dont pas mal de BD, mais on évoque surtout la guerre des tranchées, des choses pesantes et noires», explique Régis Hautière, scénariste des «Lulus».
Le dessinateur Hardoc (NDLR: Vincent Lemaire) a vite été emballé par le projet passé de «livre jeunesse» à récit «tout public».

Une histoire d'enfants qui fait parfois songer à «La Guerre des boutons» ou aux «Disparus de Saint-Agil». Le récit, en voix off, laisse à penser qu'au moins un de ces Lulus aura survécu à la guerre, au terme des quatre à cinq tomes prévus.
«Leur caractère évolue au cours du récit. Et on va les voir grandir! Au début, ce sont des enfants entre 12 et 15 ans. À la fin de la guerre, certains seront devenus de jeunes adultes». Régis Hautière a pris plaisir à soigner les dialogues, «avec des mots naïfs» et «en m'inspirant aussi de mes enfants».

Car ces «Lulus» sont bien bavards et souvent très drôles malgré la gravité de l'époque et de leur situation. «Dans le premier tome, je voulais quelque chose d'assez léger. On est certes dans la guerre de 14, mais à côté...». Dès le deuxième album, cela va évidemment se noircir. «Si cette BD permet d'évoquer la Grande Guerre autrement que dans les cours d'histoire et d'entrer dans les écoles, ce sera une bonne chose», conclut Régis Hautière.

«La Guerre des Lulus T. 1 - La maison des enfants trouvés». Régis Hautière et Hardoc. Casterman.

Ton opinion