Investiture d'ObamaAffluence dès l'aube au centre de Washington
Des milliers de personnes convergeaient lundi matin vers le centre de Washington avant la prestation de serment publique de Barack Obama. Les foules paraissaient moins compactes qu'en 2009.

Jusqu'à 800 000 spectateurs étaient attendus sur le «Mall» face au Capitole, où le 44e dirigeant américain devait jurer de défendre la Constitution, puis prononcer un grand discours vers midi (18h au Luxembourg).
Blocs de béton, hautes barrières de sécurité, gros 4x4 blindés de l'armée postés aux carrefours: le cœur de la capitale fédérale américaine était transformé en camp retranché et seuls les détenteurs de billets pouvaient accéder aux abords immédiats du Capitole ou de Pennsylvania Avenue qui relie le siège du Congrès à la Maison-Blanche.
«Un peu d'histoire»
Parmi les visiteurs ayant pour certains pris le métro dès son ouverture, avancée à 4h du matin, Franck, 38 ans, et sa femme Dana, 37, venus de Virginie au sud de Washington avec leurs trois enfants.
«C'est un peu d'histoire. Surtout pour les enfants qui commencent à apprendre des choses sur Obama à l'école. Ils pourront dire j'y étais», explique Dana. Comme 93% des électeurs noirs, ils ont voté pour M. Obama, le 6 novembre. Mais pour elle, «il y aura sûrement moins de gens et il y aura moins d'émotion qu'il y a quatre ans parce que Obama est déjà entré dans l'Histoire».
Près de deux millions en 2009
En 2009, 1,8 million de personnes s'étaient massées sur le «Mall» dans un froid glacial pour écouter le premier discours d'investiture de M. Obama. Témoin d'une affluence moindre, les déplacements en métro lundi avant l'aube s'effectuaient aisément, même si la station «Metro Center» au cœur de la capitale commençait à être engorgée peu après 7h.
Pour Nicole, venue de Houston au Texas (sud) avec quelques amis, il s'agit aussi d'être là «pour l'histoire». Sa voisine Shonda arbore fièrement une écharpe noire et blanche «Obama». «Je n'étais pas là en 2009. Je voulais voir une fois dans ma vie l'investiture d'un président. Et ce sera la seule fois de ma vie que je verrai l'investiture d'un président noir», explique-t-elle. «Tu es trop pessimiste» lui reprochent ses amis, noirs comme elle, en riant.
(L'essentiel Online/ AFP)