Altadis: «Imperial Tobacco investit en licenciant»

Publié

Altadis: «Imperial Tobacco investit en licenciant»

Le fabricant britannique de cigarettes, qui a annoncé jeudi la suppression de 1 060 en France. À Metz, où 135 postes vont disparaître.

135 emplois devraient être supprimés sur le site lorrain de fabrication de tabac. (afp)

135 emplois devraient être supprimés sur le site lorrain de fabrication de tabac. (afp)

"Le groupe a annoncé qu'il allait consacrer 670 millions d'euros à cette restructuration pour gagner 450 millions d'euros par an. C'est comme s'il «investissait» dans nos licenciements", a déclaré Michel Mangeot, responsable de la CGT, syndicat majoritaire à l'usine Altadis de Metz qui a produit l'an dernier 2 600 tonnes de tabac à rouler.

"Une nouvelle fois, la Lorraine va perdre des emplois industriels. Nous n'avons pas l'intention de nous laisser faire", a-t-il poursuivi. "Nous allons essayer de contrecarrer cette décision dans le cadre d'une expertise économique qui prouvera que le site (de Metz) est viable". Selon lui, "les (135) licenciements (envisagés à Metz) ne constituent ni plus ni moins que la délocalisation de notre entreprise".

Volet social en questionnement

"Le tabac que nous produisons ici continuera à être fumé. La seule différence, c'est qu'il sera produit en Hollande", a-t-il ajouté". Pour Adèle C., employée à Metz depuis 27 ans, "chaque fois qu'une grosse entreprise rachète une autre, cela entraîne obligatoirement des réorganisations, des restructurations et cela veut dire des fermetures et des suppressions d'emplois". "Les salariés on appris la nouvelle avec beaucoup de tristesse mais aussi beaucoup de dignité. Certains d'entre eux, qui ont 30 ou 35 de maison, ont difficilement contenu leur émotion", a pour sa part indiqué Patrick Rousson, directeur du site.

"Il s'agit maintenant d'assurer le volet social de cette décision. Chaque salarié se verra appliquer un traitement équitable et juste par le groupe", a-t-il ajouté. "Trois types de mesure sont envisagés: les départs avancés (retraite anticipée, ndlr), les reclassements au sein du groupe et les reclassements externes", a encore indiqué M. Rousson.

Jmh/lessentiel.lu avec AFP

Imperial Tobacco a annoncé à Londres qu'il allait supprimer 6% de ses effectifs mondiaux et fermer six de ses usines à Metz, Strasbourg, Alicante (Espagne), Bristol (Royaume-Uni), Berlin (Allemagne) et un autre site situé en Slovaquie.

Ton opinion