A l'Atelier – Anna Calvi a fait chavirer les coeurs

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À l'AtelierAnna Calvi a fait chavirer les coeurs

LUXEMBOURG -
L'Anglaise effectuait son retour sur la scène de l'Atelier, après une trêve involontaire.

Souvent proche de la transe, Anna Calvi est aussi pénétrée qu’elle sait être pénétrante. (Photo Séverine Goffin)

Souvent proche de la transe, Anna Calvi est aussi pénétrée qu’elle sait être pénétrante. (Photo Séverine Goffin)

Le public de l'Atelier, qui avait répondu présent dimanche soir, pouvait savourer le privilège de pouvoir assister à un concert d'Anna Calvi. Il y a tout juste un mois, la dernière sensation de la planète rock fut contrainte de reporter cinq dates en Grande-Bretagne, ainsi que celles de sa tournée nord-américaine.

La cause de ce fâcheux contretemps: une vilaine blessure au dos. Il semble que celle-ci ne soit plus qu'un lointain souvenir, car à 21h15, c'est une Anna Calvi sereine, toute de rouge et noir vêtue, ses couleurs de prédilection, qui faisait son apparition. Un set qui débutait avec «Suzanne and I».

Appliquée, incarnant la chanson avec une voix grave et sensuelle, elle enchaînait avec l'excellent «Blackout». La puissance qui se dégage de ce petit bout de femme impressionne définitivement. Ses morceaux naviguent sans cesse entre calme apparent et tempête, à l'image de «First We Kiss», car l'Anglaise est un véritable condensé de douceur (ses interventions) et de furie (comme sur «Desire»). Fréquemment évoquée, la comparaison avec Jeff Buckley n'est pas usurpée. L'Anglaise vit intensément chacune de ses chansons, parfois visage fier et yeux clos, et le public luxembourgeois lui rendra chaleureusement cette profonde implication.

Cédric Botzung

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