«Arrestation» de Boualem Sansal: Son avocat promet d’être «vigilant»

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«Arrestation» de Boualem SansalSon avocat promet d’être «vigilant»

L’avocat de Boualem Sansal, arrêté en Algérie, a promis, dimanche, d’être «vigilant» au «respect de son droit au procès équitable».

L’écrivain Boualem Sansal, à Paris, le 4 septembre 2015.

L’écrivain Boualem Sansal, à Paris, le 4 septembre 2015.

AFP

Mandaté par les Éditions Gallimard pour prendre part à la défense de l’écrivain Boualem Sansal arrêté en Algérie, l’avocat François Zimeray a promis d’être «vigilant» au «respect de son droit au procès équitable», dans un communiqué transmis à l’AFP, dimanche, par l’éditeur.

«L’arrestation d’un écrivain pour ses opinions porte toujours atteinte aux libertés fondamentales», affirme l’avocat spécialiste des droits de l’homme et ancien ambassadeur de France au Danemark.

«Nous serons vigilants quant au respect de son droit au procès équitable, conformément aux engagements internationaux souscrits par l’Algérie», poursuit-il.

«Très inquiétant»

Vendredi, l’agence gouvernementale algérienne APS avait confirmé «l’arrestation» de l’écrivain de 75 ans, sans préciser de date. Selon plusieurs médias, Boualem Sansal aurait été arrêté le 16 novembre, à l’aéroport d’Alger, en provenance de France.

Le sort de l’écrivain franco-algérien, en lutte contre le fondamentalisme religieux et l’autoritarisme, inquiète les milieux politiques et littéraires. Dimanche, le président de l’Académie Goncourt, l’écrivain Philippe Claudel, a jugé sur franceinfo «très inquiétant» le silence autour de la disparition de Boualem Sansal. «Le monde littéraire se mobilise, mais cette mobilisation est symbolique, car nous n’avons aucun pouvoir», a-t-il regretté.

Sa «libération immédiate»

Trente lauréats du grand prix de l’Académie française ont également lancé, dimanche, un appel aux autorités algériennes «pour qu’elles s’assurent de la sauvegarde physique et du respect des droits élémentaires de notre ami», dans une tribune publiée sur le site du quotidien Le Figaro.

Samedi, plusieurs prix Nobel de littérature, dont la Française Annie Ernaux et le Turc Orhan Pamuk, avaient également demandé sa «libération immédiate», dans une tribune publiée sur le site de l’hebdomadaire Le Point, à l’initiative d’un autre écrivain franco-algérien, Kamel Daoud, lauréat du Goncourt 2024.

Selon Le Monde, les autorités algériennes pourraient avoir mal pris ses déclarations au média français Frontières, réputé d’extrême droite, qui reprennent la position marocaine, selon laquelle le territoire du pays aurait été tronqué sous la colonisation française au profit de l’Algérie.

Un «pantin utile»

L’agence de presse officielle algérienne APS a reproché, vendredi, à la France de prendre «la défense d’un négationniste qui remet en cause l’existence, l’indépendance, l’histoire, la souveraineté et les frontières de l’Algérie», qualifiant Boualem Sansal de «pantin utile».

Ces événements interviennent dans un contexte diplomatique tendu entre la France et l’Algérie, après l’appui de Paris au plan d’autonomie marocain pour le territoire disputé du Sahara occidental, fin juillet.

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(afp)

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