Au Luxembourg10 000 lycéens par an apprennent à réanimer
Pour apprendre à gérer un arrêt cardiaque, des cours de réanimation ont lieu dans les lycées.


La formation est obligatoire pour les lycéens depuis 2023.
Il y a une semaine, Luca, 14 ans, victime d'un arrêt cardiaque à la maison de jeunes de Differdange, était sauvé par une éducatrice formée aux premiers secours. «Il n'y a pas d'erreur possible pendant un massage cardiaque, la seule erreur est de ne rien faire», insiste le secrétaire du Luxembourg Resuscitation Council (LRC), Carlo Clarens. «Il est important de commencer la réanimation dans les trois premières minutes qui suivent l'arrêt cardiaque pour que le cerveau continue à être oxygéné. Et de ne pas abandonner rapidement», ajoute-t-il.
Selon le Dr Kerstin Wagner, cardiologue pédiatrique à la KannerKlinik, les arrêts cardiaques chez les jeunes sont rares. De l'ordre d'un à six cas pour 100 000 enfants et adolescents. Ils sont, le plus souvent, liés à un épaississement du muscle cardiaque ou à une inflammation de celui-ci lié à une maladie», précise la spécialiste, qui souligne que l'examen médico-sportif obligatoire permet de dépister des problèmes.
En Europe, un arrêt cardiaque (extra-hospitalier) survient en moyenne toutes les 45 secondes. De 400 à 500 arrêts cardiaques auraient lieu chaque année au Luxembourg, selon le LRC, qui forme à la réanimation. Depuis 2017, des cours RÉAGIS sont dispensés aux élèves de 6e, 4e et 2e dans les lycées et depuis 2023, le ministère rend obligatoire un cours de réanimation cardiopulmonaire pour tous les élèves du secondaire et de la formation professionnelle. Selon le LRC, 10 000 lycéens sont formés chaque année. Les enseignants de biologie et de sport ayant reçu une formation «Basic Life Support» donnent ces cours.