Au Luxembourg: «Beaucoup vivent et survivent en dépit du cancer»

De façon volontaire, anonyme, «mais cruciale», relève le ministère de la Santé. Depuis quelques jours, un questionnaire a été envoyé à environ 18 000 personnes au Luxembourg dans le cadre de la troisième enquête nationale European Health Interview Survey (EHIS), «qui vise à évaluer l'état de santé des résidents». Un certain nombre de paramètres et d'indicateurs sont à renseigner pour «contribuer à améliorer les politiques de santé nationale via les données collectées», qui seront également comparées aux résultats à l'échelle européenne.

Cette enquête vient compléter le dispositif «colivecancer.lu», lequel permet aux personnes atteintes d'un cancer de partager leur ressenti et déterminer ainsi comment le Grand-Duché se place face à la maladie. «Donner une voix aux patients», ambitionne Martine Deprez, ministre de la Santé, qui est allée rencontrer ces derniers jours un certain nombre de malades.

«La mortalité due aux cancers est en diminution constante et aujourd’hui, grâce à l’amélioration continue de la prise en charge, beaucoup de patients vivent et survivent avec et en dépit du cancer», glisse la ministre, qui relève «la nécessité de mieux agencer certains éléments et de garantir à tout un chacun une prise en charge holistique».

Dans ce cadre, le dépistage, notamment du cancer du sein et du colon, reste un levier majeur dans la lutte contre la maladie. Comme la vaccination préventive, en l'occurrence contre le papillomavirus qui permet de réduire le risque de cancers de l'utérus, de l'anus, de l'oropharynx ou encore du vagin. Auquel s'ajoute un quotidien sans tabac, alcool et excès de soleil.

En 2023, 1 105 personnes sont mortes des suites d'un cancer au Luxembourg, un décès sur quatre sur l'année à l'échelle nationale.