Au LuxembourgFace au harcèlement scolaire, des motards à la rescousse
LUXEMBOURG - Une association de motards s'engage pour aider des enfants victimes de harcèlement à l'école.
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«Les tigres, ce sont mes amis!». Depuis janvier dernier, l’association White Tigers for Kids aide les enfants victimes de harcèlement. Avec leurs motos et looks de bikers, les bénévoles accompagnent les élèves jusqu’au portail de leur école et les récupèrent à la fin des cours. Ainsi, ils espèrent combattre ce fléau qui «commence de plus en plus tôt et prend davantage d’ampleur», selon Anna Maria Casalengo, l'une des membres.
En quelques mois seulement, les 14 membres de l’association ont été témoins de cas très critiques. Un élève de l’école fondamentale à Echternach a fini avec un bras cassé. Ils avaient non seulement conseillé aux parents de faire un constat médical et de porter plainte, mais aussi de prendre contact avec la direction. Si le lien avec l’établissement scolaire était au début plutôt froid, la direction a pris conscience du problème grâce à la présence des White Tigers, et la situation s’est améliorée. Dans un autre cas, une lycéenne a été hospitalisée à cause de pensées suicidaires qui devenaient trop concrètes.
Aide apportée aussi aux parents
Les motards viennent aussi en aide aux parents. «Parfois, nous restons pendant une heure à parler juste aux parents, eux aussi ont besoin de se confier à quelqu'un», explique Rudy Court lui aussi membre du groupe. Un conseil qu'ils donnent notamment aux parents est de trouver un psychologue en dehors du complexe scolaire, car l'élève pourrait voir le professionnel du Centre psycho-social et d'accompagnement scolaires (Cepas) comme faisant partie du système où il ou elle se fait harceler.
Les White Tigers recherchent toujours de nouveaux membres. Véronique les a rejoints récemment car enfant elle a été victime de harcèlement scolaire. «Je veux aider là où moi je n'ai pas été aidée», confie-t-elle. Les motards aimeraient faire de la prévention dans les écoles «mais en tant qu’association externe on n’est pas la bienvenue», déplore Costa d’Ettorre, le vice-président de l’association. Néanmoins, les bénévoles se réjouissent du bon contact qu’ils ont eu avec la maison de jeunes de Mamer, où ils tiendront une séance d’information le 27 avril prochain.
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