Au Luxembourg: «J'ai poussé le son de la télé à fond, ma voisine m'a donné un coup dans l'œil»

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Au Luxembourg«J'ai poussé le son de la télé à fond, ma voisine m'a donné un coup dans l'œil»

LUXEMBOURG - Une habitante de la capitale raconte être en conflit, depuis plusieurs mois, avec ses voisins du dessus, au point d'avoir été agressée physiquement par eux.

«J'entends tous les bruits que font mes voisins du dessus, même quand ils rabattent la cuvette des toilettes». Sophia*, qui habite avec son mari à Luxembourg, dans un "immeuble mal isolé des années 1950» depuis presque un an, raconte être en conflit de voisinage avec ses propriétaires depuis plusieurs mois, au point d'avoir été agressée physiquement par eux, le 10 avril dernier.

«Il était environ 23h45, ils faisaient beaucoup de bruit, j'ai alors monté le volume de la télévision. La propriétaire est alors venue sur notre palier et a frappé la porte, au point de casser la serrure. Elle m'a ensuite donné un coup dans l'œil et m'a cassé mes lunettes. Son mari est aussi arrivé pour  me séparer de sa femme. Il m'a arraché des cheveux».

Dialogue impossible

Sophia*, qui est âgée d'une vingtaine d'années, ajoute que son mari n'a pas pu la défendre, car la scène se déroulait dans un «hall étroit». Contactée, la police confirme la «querelle» et indique qu'elle a notifié aux personnes impliquées la possibilité de porter plainte. «Traumatisée» suite à l'incident, Sophia dit ne pas être allée au travail pendant deux jours. Elle devait aller porter plainte ce vendredi.

Par rapport à l'origine du conflit avec ses voisins, l'habitante explique qu'elle avait essayé de le résoudre par le dialogue, «en vain». «J'avais alors appelé la police pour la première fois, en octobre dernier, mais je n'avais pas vraiment de preuves du tapage, raconte Sophia*. Une autre fois, mon voisin l'a appelé à son tour, pour se plaindre du volume de notre musique. Une 3e fois, c'est moi qui ai appelé les forces de l'ordre, car mes voisins écoutaient de la musique techno avec des basses». Sophia* a signé avec son mari un bail de deux ans. Elle dit qu'elle aimerait déménager.

«Les raisons des conflits de voisinage peuvent être très diverses»

De son côté, la police dit qu'elle ne dispose pas de statistiques sur les troubles du voisinage. «Il existe bien la catégorie “tapage nocturne“, mais elle englobe tous les cas, c'est-à-dire également les établissements dans lesquels la musique est trop forte, les personnes qui font du bruit en public, les véhicules qui font trop de bruit, etc, note un porte-parole. Il convient également de noter que dans la plupart des cas de conflits de voisinage et de bruit, il n'y a pas de dépôt de plainte et que l'affaire peut souvent être réglée sur place».

Comme elle n'enregistre pas non plus les motifs des cas de conflits de voisinage, la police dit ne pas pouvoir faire de déclaration générale à ce sujet. «Mais il est vrai que les raisons peuvent être très diverses», glisse le porte-parole. Des ASBL de médiation sociale interrogées par L'essentiel constataient à ce titre que les nuisances sonores s'expliquaient souvent par le tapage nocturne, les aboiements de chiens ou encore les pompes à chaleur. Sans oublier les problèmes de plantations (non-respect de la taille des haies, arbres et arbustes, feuilles dans le jardin du voisin...).

*Le prénom a été changé

(ol)

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