Au Luxembourg: Le libre-échange, oui, mais pas à n'importe quel prix, pour Frieden

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Au LuxembourgLe libre-échange, oui, mais pas à n'importe quel prix, pour Frieden

LUXEMBOURG - Le Premier ministre a rencontré les agriculteurs luxembourgeois pour discuter de leurs inquiétudes liées à l'accord avec le Mercosur. Il veut aussi autoriser la culture sous serres.

Luc Frieden.
Le Premier ministre a rencontré des représentants des agriculteurs.
Il a dit prendre leurs inquiétudes au sérieux.
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Luc Frieden.

Foto: Editpress/Julien Garroy

Le gouvernement est favorable au libre-échange, pour avoir des débouchés dans de nouveaux marchés, mais attend de voir ce que contient l'accord entre l'Union européenne et le Mercosur, communiqué vendredi par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Au moment où l'Allemande annonçait cet accord de libre-échange conclu après 25 ans de négociations avec les pays d'Amérique latine, le Premier ministre Luc Frieden était avec les représentants des agriculteurs luxembourgeois.

«Je comprends leurs soucis», a affirmé le chef du gouvernement lors d'un briefing avec la presse, dans la foulée de cette rencontre. «Les accords de libre-échange sont importants, au moment où des continents entiers ferment leurs frontières avec des droits de douane. Il faut pouvoir vendre nos produits dans nos territoires, mais aussi ailleurs».

Mais, dans le monde agricole, on s'inquiète d'une possible «concurrence déloyale» avec des différences de règles de production. «On craint par exemple qu'il soit possible d'importer de la viande produite en Amérique du Sud avec des méthodes qui ne sont pas autorisées chez nous. Nous prenons cette inquiétude au sérieux», affirme le chef du gouvernement.

«La météo, ce n'est pas la faute du gouvernement».

Luc Frieden

Pour lui, les agriculteurs d'Europe et d'Amérique du Sud doivent pouvoir produire de la même manière. «En Europe, de plus en plus de réglementations compliquent la situation des agriculteurs, alors que ceux qui veulent exporter chez nous ne sont pas soumis aux mêmes contraintes», pointe Frieden. «Il faut mettre fin à une sur-réglementation qui pourrait casser l'épine dorsale de notre agriculture». Le gouvernement doit rencontrer la Fedil, avant les vacances de Noël, pour discuter de l'accord de libre-échange, sur lequel Luc Frieden espère se prononcer sur le texte avant Pâques.

Avant de regarder l'accord Mercosur «en détail», Luc Frieden a évoqué la culture sous serres. «Nous pensons qu'il faut pouvoir produire des fruits et des légumes au Luxembourg. Le pourcentage de culture autonome est minime. Avec la météo qu'il y a chez nous, ce n'est pas la faute du gouvernement, il est nécessaire de donner l'autorisation aux agriculteurs de construire des serres là où c'est utile», plaide le Premier ministre. Les travaux pour ces serres «seront subventionnés à hauteur de 40%», pour une enveloppe de 20 millions d'euros.

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(jw)

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