Au LuxembourgLe Luxembourg enregistre une reprise économique «modeste»
LUXEMBOURG - Le contexte économique s’est amélioré depuis le début d’année 2024, mais selon le Statec ce rebond reste «modeste» et ne se renforcera pas avant 2025.
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La croissance constatée devrait se renforcer en 2025.
Vincent Lescaut/IllustrationAprès deux années difficiles «où l’activité et la productivité du travail ont flanché», le contexte économique au Luxembourg s’est amélioré depuis janvier dernier. Mercredi matin, le Statec a présenté sa note de conjoncture et relevé «un net rebond du PIB sur le premier trimestre 2024», mouvement qui semble se poursuivre depuis. Mais «pour l’instant, on est sur un embryon de reprise», prévient Bastien Larue, chef de l’unité Conjoncture du Statec.
Si le PIB en volume devrait augmenter de 1,5% cette année, tous les voyants sont loin d’être au vert. L’investissement se rétracterait nettement en 2024 et «les exportations ne montreraient qu’une reprise en demi-teinte», pointe le rapport. Sur fond de ralentissement marqué pour le marché du travail. La progression de l’emploi au Luxembourg depuis plusieurs mois «est symptomatique d’une situation de crise, reflétant la récession de l’activité en 2023», explique le Statec, rappelant que l’évolution des créations d’emplois marque toujours un retard de quelques trimestres par rapport à celle du PIB.
Horizon 2025
Le déficit public, lui, est persistant, avec cette année «une évolution très faible des recettes publiques», de +4%, table le Statec. Un frein qui s’explique notamment par un ralentissement de la croissance de la masse salariale et par l’adaptation du barème d’imposition des revenus des ménages à hauteur de quatre tranches indiciaires. «Le Statec table sur une reprise modeste de l’activité pour cette année», confirmait mercredi matin son directeur, Serge Allegrezza.
Néanmoins, pour éclaircir le tableau, la croissance constatée devrait se renforcer en 2025. «Bien plus franche en zone euro» et avec une progression de +6% des recettes publiques au Grand-Duché, où le déficit devrait ainsi se stabiliser. Pour l’heure, le Statec constate aussi un regain de confiance des ménages et une «amélioration du ressenti des entreprises», leviers forts pour la poursuite de l’amélioration. Même si tout dépend de l’inflation et des décisions de la Banque centrale européenne autour des taux d’intérêt élevés.
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