Bart De Wever nommé «formateur», cinq partis en négociation

Mercredi, Bart De Wever, président de l'Alliance néoflamande (N-VA), a été reçu par le roi Philippe qui l'a désigné «formateur» de la future coalition, une étape supplémentaire dans les discussions qui intervient après la détermination du nombre de partenaires. Le président de parti nommé «formateur» est généralement pressenti pour devenir Premier ministre, dans ce pays gouverné par des coalitions.

Autour de la N-VA, quatre partenaires sont d'accord pour discuter. Il s'agit des libéraux du Mouvement réformateur (MR), du parti centriste Les Engagés et, côté néerlandophone, des chrétiens-démocrates (CD&V) et de Vooruit, l'ex-Parti socialiste flamand, seul partenaire de gauche.

Les cinq partis - qui représentent ensemble une majorité de 81 des 150 sièges à la Chambre-- se sont entendus pour lancer la formation du gouvernement fédéral lors d'une réunion mardi, à la veille du rendez-vous de M. De Wever au palais royal. «Les vraies négociations vont maintenant démarrer», a indiqué à l'AFP une source proche des discussions.

Le vote du 9 juin - concomitant avec les élections européennes - a été marqué par une victoire de la droite et du centre-droit, avec un alignement inédit de la Wallonie (sud francophone) sur la Flandre (nord néerlandophone) où la droite est traditionnellement majoritaire.

Cela a eu pour conséquence de faire perdre la majorité à la coalition de sept partis dirigée par le libéral flamand Alexander De Croo. Cet attelage s'appuyait en bonne partie sur la gauche francophone. Le Premier ministre sortant a été chargé de gérer les affaires courantes jusqu'à la désignation de son successeur.

En Belgique, la N-VA a déjà été associée au pouvoir entre 2014 et 2018 mais jamais le poste de Premier ministre n'est revenu à un représentant de ce parti qui se dit «nationaliste» et réclame «un degré d'autonomie maximal» pour les régions Flandre et Wallonie afin qu'elles puissent mener «une politique à la mesure de leur propre communauté».

Bart De Wever, chargé dès le 12 juin de réunir de potentiels partenaires de coalition, devra faire un premier rapport au roi de sa mission de formateur le 24 juillet, a précisé mercredi le palais royal.