En Afghanistan: Biden n'exclut pas de maintenir ses troupes

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En AfghanistanBiden n'exclut pas de maintenir ses troupes

«Nous espérons ne pas avoir à prolonger, mais il y aura des discussions, je suppose, sur l'état d'avancement du processus» d'évacuation, a déclaré le président américain dimanche soir.

«Il y a des discussions en cours entre nous et l'armée au sujet de la prolongation» a indiqué le président américain.

«Il y a des discussions en cours entre nous et l'armée au sujet de la prolongation» a indiqué le président américain.

Samuel Corum

Face au chaos des évacuations à Kaboul et sous pression de ses alliés, Joe Biden a ouvert la porte à un maintien des soldats sur place au delà de la date prévue du 31 août en évoquant «des discussions en cours» côté américain à ce sujet.

«Il y a des discussions en cours entre nous et l'armée au sujet de la prolongation. Nous espérons ne pas avoir à prolonger, mais il y aura des discussions, je suppose, sur l'état d'avancement du processus» d'évacuation, a déclaré le président américain dimanche soir, alors que Londres a annoncé la tenue mardi d'un sommet virtuel du G7 «pour des discussions urgentes sur l'Afghanistan».

« L'Amérique a échoué»

Dimanche, le chaos provoqué par l'afflux à l'aéroport de Kaboul de dizaines de milliers d'Afghans désespérés a causé la mort de sept personnes. Depuis leur entrée dans Kaboul le 15 août, les islamistes tentent de convaincre la population qu'ils ont changé, affirmant que leur politique sera moins brutale que lorsqu'ils étaient à la tête du pays de 1996 à 2001. Mais cela n'endigue pas le flot de ceux qui ne croient pas en leurs promesses et veulent partir.

«L'Amérique, avec toute sa puissance et ses équipements (...), a échoué à ramener l'ordre à l'aéroport. Il y a la paix et le calme dans tout le pays, mais il n'y a que le chaos à l'aéroport de Kaboul (...) Cela doit cesser le plus tôt possible», a accusé dimanche un haut responsable taliban, Amir Khan Mutaqi.


«Emmenez-nous avec vous!»

Un journaliste, faisant partie d'un groupe d'employés de presse et d'universitaires qui a eu la chance d'accéder à l'aéroport dimanche, a décrit des scènes d'Afghans totalement désespérés s'accrochant à leur bus au moment où ils y pénétraient.

«Ils nous montraient leurs passeports et criaient: "Emmenez-nous avec vous, s'il vous plaît, emmenez-nous avec vous"», a raconté ce journaliste à l'AFP. Espérant toujours un miracle, des familles demeurent massées entre les barbelés qui entourent le périmètre séparant les talibans des troupes américaines, et l'accès à l'aéroport reste très difficile.

«Changer d'avis»

Dimanche, le Premier ministre britannique Boris Johnson, dont le pays préside le G7, a jugé «vital que la communauté internationale travaille ensemble pour assurer des évacuations sûres, prévenir une crise humanitaire et aider le peuple afghan à protéger les progrès (réalisés) les vingt dernières années».

La veille, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell avait jugé «impossible» d'évacuer tous les collaborateurs afghans des pouvoirs occidentaux avant le 31 août, n'excluant toutefois pas que les Américains puissent «changer d'avis» et restent au delà de cette date. Plusieurs organisations de défense des droits humains ont également appelé Joe Biden à repousser la date butoir du retrait américain.

(L'essentiel/AFP)

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