Nobel de littératureBob Dylan n'ira pas chercher son prix Nobel
Le chanteur et poète américain n'ira pas chercher son Nobel de littérature, à Stockholm en décembre, a annoncé l'Académie suédoise mercredi.

Bob Dylan a été récompensé «pour avoir créé dans le cadre de la grande tradition de la musique américaine de nouveaux modes d'expression poétique».
AFPBob Dylan a expliqué avoir «d'autres engagements».«Il aurait souhaité pouvoir recevoir le prix en personne, mais d'autres engagements font que c'est malheureusement impossible. Il a souligné qu'il se sentait extrêmement honoré par ce prix Nobel», a écrit l'Académie dans un communiqué.
Les lauréats des prix Nobel sont tous honorés chaque 10 décembre, date anniversaire de la mort de leur créateur, l'industriel, inventeur et philanthrope Alfred Nobel. Ce jour-là ceux de médecine, physique, chimie, littérature et économie reçoivent leur prix des mains du roi de Suède, et prononcent un discours lors d'un banquet devant environ 1 300 convives.
Lauréat un peu particulier
«L'Académie suédoise respecte la décision de Bob Dylan. Qu'un lauréat du prix Nobel ne puisse pas se rendre à Stockholm pour recevoir le prix est inhabituel, mais pas exceptionnel», a rappelé l'institution. Elle a cité les cas des écrivains Doris Lessing et Harold Pinter, qui n'avaient pas fait le voyage en raison de leur santé fragile, et d'Elfriede Jelinek, qui y avait renoncé à cause de son agoraphobie.
Bob Dylan s'est montré un lauréat un peu particulier en refusant de répondre aux sollicitations du jury qui souhaitait lui parler. Il a laissé ses collaborateurs le faire. Le jour où était décerné le prix, le 13 octobre, il a donné un concert à Las Vegas où il n'a pas dit un mot à ce sujet, se contentant de chanter sans communiquer avec son public.
De son vrai nom, Robert Allen Zimmerman, Bob Dylan est, à 75 ans, l'un des chanteurs-auteurs-compositeurs les plus influents de l'histoire de la musique. Il est le premier auteur-compositeur à obtenir la prestigieuse récompense, alors que les milieux littéraires pariaient sur des écrivains comme Salman Rushdie, Adonis ou Ngugi wa Thiong'o.
(L'essentiel/AFP)