Rencontre Johnson/JunckerBrexit: un déjeuner décisif au Luxembourg?
LUXEMBOURG - Lundi, tous les regards seront tournés vers le Grand-Duché. Le Premier ministre britannique vient pour tenter de débloquer un accord sur le Brexit.
Boris Johnson se veut «prudemment optimiste» de parvenir à un accord sur le Brexit avec Bruxelles, avant de rencontrer pour la première fois lundi le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, à l'approche d'échéances cruciales. «Il y a les contours d'un accord qui reste à faire. Je suis prudemment optimiste», a assuré le Premier ministre conservateur, en évoquant «beaucoup de progrès», lors d'un discours, vendredi, à Rotherham (nord de l'Angleterre).
MM. Johnson et Juncker se retrouveront pour un «déjeuner de travail» lundi au Grand-Duché. Une rencontre décidée d'un «commun accord», selon une porte-parole de la Commission européenne, qui sera la première entre les deux dirigeants depuis l'arrivée de Boris Johnson, à Downing Street, fin juillet. Un entretien entre le Britannique et son homologue luxembourgeois, Xavier Bettel, est également programmé, suivi d'une conférence de presse. Le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier, assistera lui au déjeuner de travail.
«La porte du président Juncker, et la nôtre, ont toujours été ouvertes à M. Johnson. Pas de problème», a commenté M. Barnier. La rencontre signifie-t-elle qu'il y a un déblocage? «Nous sommes encore en train de travailler», a répondu le négociateur européen. La rencontre de Luxembourg survient alors que Boris Johnson dit vouloir conclure un accord avec Bruxelles, avant la date fatidique du Brexit, le 31 octobre. Des discussions ont eu lieu cette semaine dans la capitale européenne.
Jeudi, Michel Barnier avait déclaré n'avoir «pas de raisons d'être optimiste» sur les chances d'aboutir à une solution, avant le Conseil européen des 17 et 18 octobre, à Bruxelles, considéré par beaucoup comme le sommet de la dernière chance. Quoi qu'il arrive, le Premier ministre britannique est déterminé à ce que le Royaume-Uni quitte l'Union le 31 octobre - avec ou sans accord. Et il a exclu de réclamer à Bruxelles un report de trois mois du Brexit.
(L'essentiel/afp)