Tour de France - 21e étapeCaleb Ewan s'impose sur les Champs-Élysées
Le coureur australien Caleb Ewan s'est imposé au sprint, lors de la 21e étape du Tour de France, épreuve remportée ce dimanche, à Paris, par le Colombien Egan Bernal.

Pas de soucis pour Egan Bernal. Le Colombien avait le Tour gagné samedi soir, déjà, à Val Thorens, mais encore fallait-il entériner son entrée dans l'histoire de son sport. Le maillot jaune a pris la pose au départ de Rambouillet, fait mine de boire le verre de champagne réglementaire et ensuite terminé comme il se doit au milieu de ses coéquipiers, puis de ses compatriotes, avant l'arc de triomphe qui porte toujours aussi bien son nom.
La Colombie en fête
C'est tout un pays qui a jubilé avec lui. Sur les Champs-Élysées, ils étaient également des milliers avec des drapeaux et vêtus du maillot des «Cafeteros» - l'équipe nationale de Colombie au football - pour y manifester leur joie, dès 9 heures du matin. On n'ose pas imaginer la folie qui a dû s'emparer de la capitale Bogota ou des rues de Zipaquirá, la ville de naissance du champion...
Si Bernal a marqué l'histoire en devenant le premier Colombien et Sud-Américain au palmarès de la Grande Boucle, Peter Sagan a lui aussi fait son entrée dans la légende. Le Slovaque a enfilé son septième maillot vert de meilleur sprinter, à Paris, et ainsi battu le record qu'il détenait conjointement avec l'Allemand Erik Zabel.
Dimanche, le «Hulk» de la Bora-Hansgrohe n'a rien pu faire face à la puissance de Caleb Ewan. L'Australien, longtemps frustré en début de Tour, a prouvé qu'il était le meilleur des sprinters en remportant sa troisième étape de ce mois de juillet et la quatrième de sa formation. Il a devancé Dylan Groenewegen et Niccolò Bonifazio. Sagan a fini 10e de cet ultime emballage final.
Quatre en moins de 2 minutes
Cette édition 2019 restera aussi dans les esprits comme une édition particulièrement intéressante, variée et à suspense, même si Ineos a placé un coureur sur la première marche du podium pour la septième fois depuis 2012. Au final, avec le Gallois Geraint Thomas (2e à 1'11), le Néerlandais Steven Kruijswijk (3e à 1'31) et l'Allemand Emanuel Buchmann (4e à 1'56), jamais, dans l'histoire, le quatuor de tête n'avait fini si proche. La France, elle, se console comme elle peut, après l'abandon de Thibaut Pinot - qui, dégoûté, tweetait dimanche soir à 8 km de l'arrivée contre la tauromachie! - et la dégringolade de Julian Alaphilippe au classement dans les Alpes. Ce dernier a logiquement été élu «Super Combatif» du Tour - un prix quelque peu subjectif, mais qui rapporte quand même 20 000 euros à son vainqueur - et Romain Bardet a ramené le maillot à pois à bon port - prime de 25 000 euros -, alors qu'il n'a passé qu'un seul col en tête en trois semaines. Toujours ça de pris.
(L'essentiel/nxp)