Concert au Luxembourg – Caravan Palace, l’amour du swing

Si les membres de Caravan Palace expliquaient, à propos de leur troisième album, avoir voulu «ralentir un peu les tempos», difficile toutefois de le constater en live. Pour le plus grand bonheur des fans, d’ailleurs. Car sur scène, le collectif électro-swing français continue de déménager, et de faire danser son public comme dans un club de jazz des années 30, ou encore un club house des années 90. Voire un mélange des deux.

Dimanche soir, c'est avec humour et bonne humeur que la sautillante chanteuse Zoé et sa bande géraient le petit souci technique les contraignant à sortir quelques minutes de scène, non sans avoir proposé au public de «faire l'amour ou faire connaissance avec son voisin en attendant». Mais ce n'était que pour mieux revenir, et Caravan Palace enchaînait alors pied au plancher plusieurs extraits du dernier album. «Lone Digger» et «Wonderland» avaient en commun des parties rappées, scandées sur des beats house et des sons électros.

Optimisant la scène au maximum, les six musiciens, qui allaient chercher le public, entouraient Zoé. Les instruments à vents et à cordes tournaient autour d'elle, et la chanteuse se lançait à l'occasion dans une danse effrénée avec l'un des ses acolytes. Les samples se mariaient aux instruments live, et l'ambiance était à la fête. Les morceaux instrumentaux downtempo côtoyaient les reprises («Black Betty») et les premiers tubes du groupe (l'endiablé «Jolie Coquine»). Un esprit festif plus que jamais nécessaire en ces temps moroses.

(Cédric Botzung/L'essentiel)