Chasse aux phoques: la tradition doit-elle cesser ou simplement s'adapter?

«La chasse commencera vendredi dans le sud du golfe du Saint-Laurent, si le temps le permet», a indiqué Phil Jenkins, porte-parole du ministère des Pêches. A Cap-Aux-Meules, petit village des îles de la Madeleine, au Québec (est), des chasseurs préparaient leurs bateaux pour partir retrouver le troupeau de phoques se trouvant dans le Golfe du Saint-Laurent.

Le Canada a autorisé cette année l'abattage de 275 000 phoques, un chiffre supérieur au quota de 2007, qui était de 270 000 animaux, mais inférieurs aux 335 000 phoques autorisés en 2006.

Limiter les souffrances

Ottawa a aussi annoncé une nouvelle procédure d'abattage visant à limiter les souffrantes des animaux, et notamment à s'assurer que les animaux soient bien morts avant d'être écorchés. La chasse se fait sous les yeux de plusieurs groupes écologistes, comme la Humane Society of the United-States (HSUS) et Le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), qui jugent la chasse «inhumaine» et la filment dans le cadre de leurs campagnes dans le but d'y mettre fin.

Des agents du ministère des Pêches, ainsi que de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) surveilleront les opérations pour s'assurer que chasseurs et observateurs respectent les règles.

Survie des autochtones

La Commission européenne a indiqué mercredi qu'elle envisageait d'adopter contre le Canada des mesures dont elle n'a pas précisé la nature, en raison de méthodes d'abattage «inhumaines» des jeunes phoques. Un haut responsable canadien, Loyola Sullivan, ambassadeur pour la conservation des pêches, effectuera à partir de la semaine prochaine une tournée européenne qui doit le conduire à Londres, Bruxelles, Paris, Berlin et Vienne pour expliquer la position canadienne sur la chasse aux phoques, considérée comme essentielle pour la survie des habitants des régions où elle se pratique.

avec AFP

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