Russie: «Colère», «physique pas impressionnant»: le portrait ambigu de Poutine

Qui est véritablement Vladimir Poutine? Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, les dirigeants actuels ou passés qui l'ont rencontré dressent le portrait d'un personnage à l'attitude ambiguë. Dans son ouvrage Bouleversements, l'ancien président français François Hollande évoque un homme «capable de colères plus ou moins feintes dès qu'il sent une résistance».

Des impressions qui rejoignent celles de Jean-Claude Juncker dans une interview accordée à L'essentiel: «Il pouvait interpeller soudainement avec des propos guerriers d'une brutalité extrême, également vis-à-vis de dirigeants occidentaux», expliquait l'ancien Premier ministre luxembourgeois. Pour François Hollande, ce comportement s'accompagne d'un «un art éhonté du mensonge très élaboré».

Des contre-vérités «énormes, invraisemblables, et pour cette raison déconcertantes», juge encore l'ex-chef de l'État qui a négocié les accords de Minsk avec Poutine en 2015.

Autre lecture proche de celle de l'ancien président de la Commission européenne, le comportement ambivalent du chef du Kremlin entre menace et séduction: «Poutine aime faire tomber les barrières et surprendre», juge le Socialiste, racontant que Poutine lui avait offert une lettre écrite par Napoléon en Russie.

Ce type d'attention particulière avait également surpris M. Juncker, notamment lorsque Poutine s'était rendu de manière inattendue à une réception de l'ambassade luxembourgeoise pour montrer «l'estime qu'il portait au Luxembourg».

Enfin, François Hollande s'est distingué avec un commentaire osé sur Vladimir Poutine, très enclin à mettre en avant une forme de virilité, aussi à dessein politique: «Contrairement à ce qu'il fait croire, son physique n'a rien d'impressionnant», juge-t-il. Une petite phrase qui devrait susciter des réactions…