«Des hommes sans loi» – Combat de bêtes pour de l'alcool

Publié

«Des hommes sans loi»Combat de bêtes pour de l'alcool

Après son adaptation de «La route», de Cormac McCarthy, John Hillcoat signe avec «Des hommes sans loi» un nouveau film coup de poing.

On ne badine pas avec les frères Bondurant. Un gangster en costard venu de Chicago (Gary Oldman), comme un policier sadique qui veut faire respecter la prohibition (Guy Pearce), vont l’apprendre à leurs dépends. Car les Bondurant, installés à Franklin, Virginie, sont des forces de la nature, qui n’entendent rien lâcher de leur contrebande de gnole.

Forrest (Tom Hardy), l’aîné qui n’ouvre la bouche que pour marmonner, Howard (Jason Clarke) qui ne résiste pas à un petit verre, et Jack (Shia LaBeouf) qui rêve de séduire la fille du pasteur, ne sont pas des enfants de chœur. Certains les considèrent même des diables. Mais pas Maggie (Jessica Chastain), la fille de joie qui s’est réfugiée chez eux...

«Des hommes sans loi» revisite quelques grands mythes américains (il flirte d’ailleurs avec le western) en s’appuyant sur une mise en scène classique au possible. Faire dans l’esbroufe aurait rendu insoutenable la violence qui le traverse.

Le réalisateur australien John Hillcoat magnifie une tribu qui se serre les coudes quelles que soient les circonstances, se comprend à demi-mot, excuse les faiblesses de ses membres pourvu que la meute vive. De là à les comparer à des animaux, il n’y a qu’un pas, que le film se refuse à franchir. Et l’on ressort de ce jeu de massacre avec un sentiment mêlant horreur et sympathie, qui fait froid dans le dos. Filmé en Géorgie près d’Atlanta, «Des Hommes sans loi» lâche la poudre et la testostérone sur les écrans.

«Des hommes sans loi», de John Hillcoat. Avec Tom Hardy, Shia LaBeouf, Jason Clarke, Jessica Chastain, Guy Pearce.

Ton opinion