Cyclisme sur routeDe nouvelles révélations autour de l’équipe Sky
L’équipe britannique de cyclisme aurait reçu en 2011 des patches de testostérone, un produit dopant, indique vendredi le «Daily Mail».

Le paquet suspect aurait été reçu en 2011, à une époque où cohabitaient Christopher Froome (à gauche) et Bradley Wiggins (à droite), l'actuel et l'ancien leader de la Sky.
AFP/Graham WatsonLes soupçons s’accumulent autour de l’équipe cycliste Sky. Ultradominatrice sur les courses par étapes depuis 2012, la formation britannique doit faire face à plusieurs révélations depuis plusieurs mois. Cette fois, une commande reçue en 2011 suscite l’interrogation des enquêteurs, indique vendredi le Daily Mail.
La formation aurait reçu à son siège de Manchester des patches de testostérone, un produit interdit. Jusqu’à présent, l’équipe indiquait avoir reçu le colis par erreur, celui-ci étant destiné à la Fédération britannique de cyclisme, qui partage les locaux. Mais les différentes révélations de ces derniers mois ont incité les autorités à mener des investigations. Or, les enquêteurs auraient retrouvé des traces des produits dans les bureaux de Sky. L’équipe cycliste affirmait pourtant avoir retourné le paquet.
Sky entre mille feux
L’enquête devrait donc se poursuivre. Au cœur de celle-ci, le docteur Richard Freeman, qui a travaillé aussi bien pour la Sky que pour la fédération britannique. La testostérone, utilisée notamment par Lance Armstrong au début des années 2000, peut être utilisée pour améliorer la performance physique.
La Sky et son leader Christopher Froome se trouvent actuellement dans la tourmente. Le Kényan blanc a subi un contrôle antidopage anormal sur la dernière Vuelta, qu’il a remportée juste après le Tour de France. Une procédure judiciaire est en cours. Un mystérieux colis reçu par l’ancien coureur Bradley Wiggins en 2011 avait aussi suscité bien des interrogations et déclenché l’ouverture d’une enquête. Mais celle-ci a été abandonnée fin 2017, faute de preuve. Enfin, des hackers russes avaient révélé en 2016 que Wiggins et Froome avaient bénéficié d’autorisations à usage thérapeutique (AUT) pour prendre des corticoïdes à différents moments, ce que les intéressés avaient nié jusqu’alors.
(jg/L'essentiel)