Grève au PortugalDes chauffeurs ont repris les livraisons de carburant
Une partie des chauffeurs de camions-citernes en grève ont repris vendredi les livraisons de carburant. Le syndicat majoritaire est décidé à poursuivre le mouvement.

Police escorts fuel-tankers leaving CLC (Fuel Logistics Company) in Aveiras de Cima during the first day of a fuel truck drivers strike on August 12, 2019. - Portuguese police escorted fuel trucks today to supply petrol stations at the start of a tanker drivers' strike, an AFP reporter said. (Photo by PATRICIA DE MELO MOREIRA / AFP)
AFP/Patricia de Melo MoreiraLe syndicat indépendant des transporteurs de marchandises (Simm), l'un des deux syndicats qui ont déclenché la grève, a décidé de l'arrêter pour entamer des négociations avec le syndicat des patrons du secteur (Antram). «150 chauffeurs grévistes vont reprendre de travail», a déclaré dans la nuit de jeudi à vendredi à la presse le porte-parole du syndicat Anacleto Rodrigues. «Nous sommes arrivés à la conclusion que cette grève ne produisait pas pleinement les effets souhaités».
Le Simm représente quelque 1 200 travailleurs et 150 des quelque 800 chauffeurs de camions-citernes. Mais l'autre syndicat qui a convoqué la grève, le Syndicat national des transporteurs de matières dangereuses (SNMMP), a refusé d'y mettre fin. «Nous nous allons continuer la grève tant que l'Antram refusera de négocier avec notre syndicat», a déclaré aux médias le président du SNMMP Francisco Sao Bento. L'Antram de son côté refuse de négocier avec eux tant que la grève ne sera pas suspendue.
3 000 stations toujours en rupture de stock
Les grévistes réclament des hausses de salaire pour les années à venir et la reconnaissance d'un statut particulier pour les chauffeurs en raison des risques auxquels ils sont exposés. Ce mouvement a provoqué des pénuries ponctuelles et obligé le gouvernement portugais à réquisitionner des chauffeurs pour faire respecter un service minimum de ravitaillement.
Vendredi matin, au cinquième jour de la grève, près d'un quart des quelque 3 000 stations-services du pays étaient en rupture de stock totale ou partielle, d'après un site internet rassemblant les informations fournies par les usagers
(L'essentiel/afp)