Des collections légères et nonchalantes
L'été 2010 a commencé en pente douce mercredi sur les podiums parisiens, avec des collections toujours empreintes de bonne humeur, au premier jour des défilés de prêt-à-porter féminin pour le printemps-été prochain.
Pour son premier défilé pour Rochas, le styliste italien Marco Zanini a livré un vestiaire raffiné aux lignes pures et aux couleurs intenses, dessinant des silhouettes à la taille marquée par une fine ceinture piquée d'une fleur. Chapeautées, chaussées de sandales compensées en raphia ou plates, ses femmes se glissent dans des jupes gaufrées couleur cuivre, des vestes ajustées bleu profond, des jupes droites beiges devant, imprimées de grandes fleurs derrière, de larges shorts, des robes en satin près du corps, longueur au genou.
Le créateur a expliqué avoir songé à la fois à l'élégance parisienne incarnée par la griffe et à l'atmosphère des anciennes colonies françaises, «à l'Indochine, aux écrits de Marguerite Duras». «C'est saturé de couleurs, des couleurs sensuelles», a-t-il souligné.
Anne-Valérie Hash a eu recours à des matières très techniques pour un vestiaire poétique en boléro d'aspect papier froissé sur combinaison-pantalon très souple, en blouses irisées couleur de lune, en vestes raccourcies dans le dos. Elle propose aussi de soyeuses djellabahs anthracite portées avec des baskets.
Car sa femme 2010 est une sportive plutôt nonchalante, avec ses pantalons tout doux à taille élastiquée, ses pantacourts accompagnés d'un haut transparent blanc. «On s'est dit ‘cette collection doit être commerciale, vendable, accessible’», explique Anne-Valérie Hash. «Elle doit rejoindre la rue mais faire rêver quand même».
«Fun» au programme aussi chez le Portugais Felipe Oliveira Baptista. Il a mis en scène des femmes amatrices de cuir noir décliné en legging lacé, en blouson sans manches, en robe-veste cintrée. Des foulards noirs retenus par des colliers de chien en métal enveloppent les têtes comme des cagoules d'où émergent des plumes rappelant une crête. Les couleurs vives ne surgissent que sur de courtes robes moulantes en trompe-l’œil, constellées de strass.
«Il y a beaucoup d'énergie, d'espoir et de fun» dans cette collection conçue pour une femme «un peu punk, un peu bourgeoise», explique le styliste.
lessentiel.lu avec AFP