Au Rock-A-FieldDes festivaliers fatigués mais toujours d'attaque
ROESER – Chaleur et fête ont entamé la forme des festivaliers... mais pas leur motivation! Au camping, la plupart s'octroient une pause avant une deuxième journée de concerts.

Pour beaucoup, la nuit a été courte au Rock-A-Field. Entre les tentes arrachées et les canettes de bière écrasées, le camping porte les stigmates d'une nuit festive. «On a été dormir à 7h du matin», lance Alan, d'Arlon, enfoncé dans son siège en toile à l'ombre d'une tonnelle. «On va rester là une bonne partie de la journée et puis on ira voir Pixies et Steve Aoki», explique l'Arlonais. À coté de lui, Robin, qui avoue ne pas venir pour la musique mais pour l'ambiance, compte quand même aller voir les groupes ce dimanche soir: «J'ai la haine, hier je me suis endormi et je n'ai été voir aucun concert», commente-t-il.
Pas loin de là, deux festivaliers alsaciens émergent. «On a fait connaissance avec des Belges et des Lorrains. On a fait la fête avec eux toute la nuit. On a dormi 3 ou 4 heures», expliquent Yann et Jacques, qui s'apprêtent à faire une sieste dans leur hamac gonflable, nouvel accessoire tendance cette année. Plus calme, un petit groupe originaire de Liège se relaxe au camping, face à une piscine gonflable remplie de boissons plus ou moins fraîches. «Hier on a été voir Parov Stelar et Deichkind. C'était exceptionnel. Mieux que Muse l'an dernier», s'enthousiasme Steven, déjà presque aphone. «On a dansé pendant près de 4 heures. En rentrant au camping, on était crevés et on a été dormir assez tôt».
840 litres de bière transportés dans des poubelles
Pour d'autres, habitués à de plus gros festivals, la nuit ne leur a pas semblé si festive. C'est le cas de Sally et Tom, de Larochette et d'Erpeldange. «C'était très calme, comparé au Rock Am Ring par exemple. Ici, il n'y a pas de musique dans le camping donc les gens vont dormir plus tôt», expliquent ces festivaliers luxembourgeois. Du côté de la sécurité, même constat. «Il n'y a eu aucun souci cette nuit, c'est resté très bon enfant. En général, les festivaliers sont toujours cool avec nous. Ils acceptent les règles du camping», explique Walter Prete, de la société Schmit Security.
Entre les fouilles des sacs, les membres de la sécurité ne vont pas s'ennuyer. «On s'amuse avec les jeunes. L'un d'eux nous a offert un fusil à eau. Maintenant, on mouille les gens qui passent», poursuit Walter. Avec la chaleur, ces quelques gouttes d'eau sont les bienvenues. D'autres ont prévu de s'hydrater différemment. «J'ai vu un Anglais passer avec 840 litres de bière qu'il transportait dans de grandes poubelles», s'exclame Walter. Avec ce cocktail de soleil, boissons et musique, cette deuxième et dernière journée risque d'être encore bien festive.
(Juliette Devaux/L'essentiel)