Aide«Des jeunes sans emploi n'ont jamais vu l'Adem»
LUXEMBOURG - Le Réseau de lutte contre la pauvreté (EAPN) veut un revenu minimum garanti (RMG) pour les jeunes.

L'EAPN veut prévenir l'exclusion sociale des jeunes sans emploi.
AFP«En théorie, l'Administration de l'emploi (Adem) a l'obligation légale de fournir un emploi aux jeunes dans un délai de trois mois, note Caroline Ludwig, de l'EAPN, qui regroupe des associations actives dans le social. Mais dans la pratique, je vois dans mon travail, pour Co-labor, certains jeunes revenir vers moi en me disant qu'on ne leur a même pas trouvé un emploi aidé».
Créer un équivalent au RMG pour les moins de 25 ans est une nécessité, estime l'EAPN après en avoir discuté avec des personnes défavorisées.
«Même si l'Adem lui trouve un emploi, illustre Caroline Ludwig, comment un jeune qui n'est pas soutenu par ses parents peut-il faire pour vivre trois mois sans salaire?». Sans compter que «face à la bureaucratie de l'Adem, certains repartent frustrés pour ne jamais revenir. Et que d'autres n'y ont même jamais été». Mais le RMG ce n'est pas qu'une aide financière, «des mesures pour l'emploi y sont attachées. Il permettrait donc de remettre dans le circuit des jeunes désocialisés».
Au-delà, l'EAPN plaide pour une revalorisation des emplois aidés, car ces travailleurs sont parfois moins bien lotis que les bénéficiaires du RMG. Ils n'ont pas le droit aux transports gratuits et ont plus de mal à obtenir un prêt.
Séverine Goffin