Affaire des sous-marins«Des milliers d'Australiens sont morts en France...»
L'Australie a déjà prouvé son attachement à la France, à travers le sacrifice de ses soldats lors des deux guerres mondiales, a estimé lundi, le vice-Premier ministre australien.
![Les propos du Premier ministre par intérim ne sont pas de nature à calmer la colère des Français. Les propos du Premier ministre par intérim ne sont pas de nature à calmer la colère des Français.](https://media.lessentiel.lu/18/image/2023/12/05/3e993bca-21e4-401a-9e2a-aa2e1748bec6.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C600%2C399&fp-x=0.5&fp-y=0.5012531328320802&s=e9218ec01fe02757a26f3f69c4361f42)
Les propos du Premier ministre par intérim ne sont pas de nature à calmer la colère des Français.
AFPLa décision de Canberra d'annuler un mégacontrat de sous-marins d'achat de 56 milliards d'euros pour la fourniture à l'Australie de douze sous-marins à propulsion diesel-électrique, au profit de sous-marins américains à propulsion nucléaire, a suscité l'indignation de Paris.
«L'Australie n'a pas besoin de prouver son attachement, son amitié et sa volonté de veiller à la liberté et à l'égalité de la France», a déclaré Barnaby Joyce, qui assure l'intérim du Premier ministre, Scott Morrison, en visite à Washington. «Des dizaines de milliers d'Australiens sont morts sur le sol français ou sont morts pour protéger le territoire français (...) lors de la Première Guerre mondiale et de la Seconde».
Intérêt national en premier
Faire référence à ces périodes difficiles de l'histoire de la France, a peu de chances d'apaiser la colère de Paris, qui s'en est pris à plusieurs reprises à l'Australie, depuis l'annonce, la semaine dernière, de cette rupture de contrat. Le président français Emmanuel Macron a rappelé, vendredi, ses ambassadeurs aux États-Unis et en Australie. Les autorités françaises ont accusé ces deux pays de «mensonge» et de «rupture majeure de confiance».
Le Premier ministre australien, Scott Morrison, a rejeté ces accusations, affirmant avoir fait passer l'intérêt national de l'Australie en premier pour contrer l'influence grandissante de la Chine dans la région indo-pacifique.
(L'essentiel/AFP)