Innovation au Luxembourg – Détruire le Covid avec un robot luxembourgeois

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Innovation au LuxembourgDétruire le Covid avec un robot luxembourgeois

BASCHARAGE - La société Luxbotix va frapper un grand coup avec son robot Lighthouse. En projetant des rayons UV-C, il va détruire la charge virale du Covid-19 dans l'air ambiant.

Romain Schockmel, Mohamed Ourhadja et Romain Gourmet, fiers de nous présenter le robot «Lighthouse» de la société Luxbotix.

Romain Schockmel, Mohamed Ourhadja et Romain Gourmet, fiers de nous présenter le robot «Lighthouse» de la société Luxbotix.

L'essentiel/Frédéric Lambert

Face à la lutte contre le Covid-19, c'est une invention qui risque de faire parler d'elle dans le monde entier. Et elle a été imaginée à Bascharage dans le sud-ouest du Grand-Duché au sein de la jeune entreprise Luxbotix. Baptisé «Lighthouse», ce robot désinfectant risque d'être un soutien précieux dans un futur très proche. Grâce à ses rayons UV-C qui ont la capacité de détruire toutes les cellules vivantes, il pourrait en effet être une partie de la solution pour désinfecter rapidement des surfaces importantes.

«On sait désormais que le transmission du coronavirus se fait en partie à travers les contacts, mais aussi par les macros et les micro-aérosols», rappelle le docteur Romain Schockmel, par ailleurs également président de la Fédération luxembourgeoise de handball. «Grâce à la longueur d'ondes des rayons UV-C, on va pouvoir détruire le matériel génétique du Covid-19. Ce nouveau système va donc permettre de diminuer la charge virale au niveau de l'air ambiant».

«Le mérite de la société Luxbotix, qui est un exemple d'intégration et d'efficacité au Grand-Duché», affirme le docteur Schockmel, «c'est d'être parvenu à utiliser des technologies de la robotique qui vont pouvoir être très utiles au niveau des hôpitaux, des grandes surfaces, des aéroports ou encore des complexes sportifs. En désinfectant mieux grâce à ce nouveau produit qui va détruire le virus, on va gagner en efficacité. Ce n'est pas un traitement, mais ce nouvel élément va permettre de travailler sélectivement sur un moyen de contamination. C'est une technologie innovante, mais restons prudents, car l'exposition au rayonnement doit être très contrôlée». Car cette technologie est sécurisée, mais des précautions s'imposent au niveau de son utilisation.

Une simplicité au niveau de l'utilisation

Concrètement, pour détruire le Covid-19 ou d'autres virus, sur une surface commerciale de 1 000 m², tout pourrait aller très vite, «en quelques minutes», souligne Romain Gourmet, responsable commercial au sein de la société Luxbotix, «mais en règle générale pour traiter un rayon de 2,5 mètres, le robot Lighthouse, qui avance à 30 m/minute, on aura besoin de 30 secondes». Mais combien cela va-t-il coûter? «En termes de prix, on a décidé de développer un produit qui pourra être utile à tout le monde», précise Romain Gourmet. «On tourne donc autour des 30 000 euros pour une solution optimale dès la réception du produit qui pourra être livré un mois après sa commande. On travaille déjà avec Oman, le Portugal et la Belgique, où cinq robots sont déjà en circulation, mais je peux vous assurer que les prochaines commandes tombent déjà très très vite et que notre production est en pleine action».

Responsable des achats, Mohamed Ourhadja se charge quant à lui de commander des pièces dans toute l'Europe pour que l'équipe de Luxbotix parvienne à monter un robot «made in Luxembourg». «Notre produit est très adapté pour les hôtels, les hôpitaux ou encore les gymnases», ajoute-t-il encore. «Il est très polyvalent et on peut l'utiliser facilement. En pleine utilisation les batteries de notre robot peuvent tenir durant deux heures. On peut les changer et les recharger rapidement. On le conduit actuellement grâce à une télécommande et à titre indicatif, l'ensemble du robot pèse plus ou moins 60 kg. On peut le transporter aisément même sur des terrains en pente sans risquer la moindre chute». Et d'ici les prochaines semaines, Luxbotix nous promet déjà de nouvelles innovations. Une très bonne nouvelle dans la grisaille ambiante liée à l'épidémie de Covid-19.

(Frédéric Lambert/L'essentiel)

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