Maternité et éducationDeux allocations définitivement enterrées
LUXEMBOURG - Les deux allocations de maternité et d'éducation ont officiellement été supprimées ce lundi 1er juin.
La ministre de la Famille veut réorienter les aides afin que les femmes n'aient plus à choisir entre leur vie familiale et leur carrière professionnelle.
Elles devaient l’être dès janvier mais le gouvernement avait accepté de repousser leur suppression au 1er juin: les allocations de maternité et d’éducation n’existent plus à partir de ce lundi. La première s’adressait aux femmes enceintes sans activité professionnelle, la seconde était versée notamment au parent qui décidait d’interrompre sa carrière pour élever son ou ses enfants. Une économie de 74 millions d’euros par an selon le gouvernement qui cherche notamment à compenser le manque à gagner de 500 millions d’euros issus de la TVA sur le commerce électronique.
La suppression de ces allocations avait fait couler beaucoup d’encre à l’automne. Le CSV avait s'était élevé contre des économies «faites sur le dos des familles». Ce lundi, le parti d’opposition en a remis une couche, dénonçant l’ironie d’une telle suppression le 1er juin, journée internationale des parents. Pour le CSV, cette politique familiale qui «élague» les aides «accable» les «familles les plus vulnérables qui comptaient sur cette compensation financière». Le parti chrétien prône une politique familiale «équilibrée», «tournée vers l’avenir» qui s’appuie notamment sur des principes de «solidarité» et d’«équité sociale».
La ministre de la Famille, Corinne Cahen (DP), avait défendu ses positions, indiquant vouloir s’inscrire dans un autre schéma de politique familiale où les femmes ne seraient pas obligées de «choisir entre éducation des enfants et carrière professionnelle». Elle a d’ailleurs présenté dans ces sens une flexibilité du congé parental.
(MC/L'essentiel)