Politique au Luxembourg: Deux députées «nerveuses», mais «prêtes au défi»

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Politique au LuxembourgDeux députées «nerveuses», mais «prêtes au défi»

LUXEMBOURG – Myriam Cecchetti et Nathalie Oberweis expriment leurs joies et leurs craintes, avant d’entrer à la Chambre des députés.

Myriam Cecchetti et Nathalie Oberweis veulent défendre leurs idées de gauche.

Myriam Cecchetti et Nathalie Oberweis veulent défendre leurs idées de gauche.

L'essentiel/JG

«C’était d’abord une course pour me préparer. J’étais nerveuse, mais j’ai fini par accepter que je ne serais jamais prête à 100%, tellement la tâche est immense», lâche Nathalie Oberweis. Elle s’apprête à entrer à la Chambre des députés, en compagnie de Myriam Cecchetti, sa camarade de parti déi Lénk. «Je ne sais pas ce qui m’attend, mais je suis contente de relever le défi de la politique nationale», lâche cette dernière.

Les remplaçantes de David Wagner et Marc Baum, démissionnaires à mi-mandat, comptent bien défendre âprement leurs idées. «Je veux mettre en avant les idées de gauche et dire les choses sans détour», explique Myriam Cecchetti. L’élue au conseil communal de Sanem, âgée de 54 ans, n’est pas prête aux compromissions. Par le passé, elle a démissionné du parti Déi Gréng, avec lequel elle a débuté son parcours politique, lorsqu’elle n’était plus d’accord avec les idées. «Je préfère rester dans l’opposition et être honnête avec mes valeurs», abonde Nathalie Oberweis.

Des spécialisations précises

L’habitante de Bonnevoie, salariée d’une ONG et très engagée dans le milieu associatif, s’intéresse notamment aux questions de logement. «Je suis consciente d’être privilégiée, car j’ai ma propre maison. Maintenant, je veux m’engager pour ceux qui ne le sont pas», l'élue de 38 ans. Elle veut également travailler sur les thématiques de la santé et de la fiscalité. «Avec deux élues au sein de notre groupe politique, nous ne pouvons pas être pointues sur tous les sujets», avoue-t-elle.

De son côté, en tant qu’institutrice, Myriam Cecchetti se penchera sur les questions d’éducation. «L’école a trop peu changé ces 40 dernières années», dénonce celle qui s’occupe d’enfants à besoins spécifiques et réclame «du personnel en plus». Elle défend également «une réduction du temps de travail, à 35 heures par semaine, voire moins». Pour accomplir leur mission de deux ans et demi, les deux nouvelles députées vont mettre leur activité professionnelle entre parenthèses.

(Joseph Gaulier/L'essentiel)

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