Aux BahamasDorian n'a laissé aucune chance à Lachino, 7 ans
La première victime de l'ouragan qui a dévasté les Bahamas est un petit garçon, mort noyé alors que sa famille tentait de se mettre à l'abri.

La presse bahamienne a publié, dans la nuit de dimanche à lundi, la photo du petit Lachino Mcintosh, 7 ans. L'enfant a eu le funeste destin d'être la première victime du terrible ouragan Dorian, qui a dévasté les Bahamas. Le petit garçon est mort noyé alors que sa famille tentait de se mettre à l'abri, à Abaco. Selon Bahamas Press, la sœur du petit garçon est portée disparue.
Dorian faisait toujours rage lundi sur les Bahamas avec des pluies torrentielles et des vents frôlant les 300 km/h, un niveau sans équivalent dans l'histoire de cet archipel des Caraïbes. «Nous faisons face à un ouragan que nous n'avons jamais vu aux Bahamas. S'il vous plaît, priez pour nous», a écrit le Premier ministre, Hubert Minnis, sur Twitter.
À Grand Bahama, l'île la plus septentrionale de l'archipel des Bahamas, un journaliste de CNN a fait une description terrifiante de Dorian: «On dirait un moteur d'avion, des vents hurlant qui se lèvent mais qui ne partent jamais vraiment», a témoigné Patrick Oppmann depuis Freeport. Selon lui, la majeure partie de Grand Bahama risque de réveiller sous l'eau lundi matin. «Il faut imaginer ces gens dans leur maison, sans électricité, sans information, sans télévision. Cela doit être terrifiant», a ajouté le reporter américain.
Kevin Tomlinson confirme. Le Bahamien, une quarantaine d'autres habitants de Freeport et quelques touristes se sont mis à l'abri dans un refuge, mais le courant a rapidement été coupé. L'homme se prépare à vivre des semaines extrêmement difficiles: «En 2004, lorsque nous avons eu l'ouragan Francis, nous avons vécu dix semaines sans électricité, sans eau etc... Nous savons ce que ça fait. Mais nous avons reconstruit et nous allons reconstruire encore», assure-t-il.
Alors que les États-Unis attendent toujours de savoir à quelle sauce Dorian les mangera, Christina Dowe ne cache pas son inquiétude. Domiciliée à Wilmington (Caroline du Nord), l'Américaine a perdu sa maison l'année dernière lors du passage de l'ouragan Florence. En novembre, Christina a acheté une nouvelle demeure à quelques pâtés de maisons de son ancien domicile.
Elle craint de revivre le même cauchemar, mais n'a pas l'intention de quitter son habitation: «Je ne sais pas où nous pourrions aller pour nous en sortir. Et je ne veux pas partir pour, ensuite, ne pas pouvoir revenir. Alors on va juste se calmer et prier pour que tout se passe mieux que l'année dernière», philosophe-t-elle.
(L'essentiel/joc)