Élections européennesNicolas Schmit veut encore jouer un rôle
LUXEMBOURG – Alors que son rêve de devenir président de la Commission s’envole, Nicolas Schmit a encore des projets.
- par
- Joseph Gaulier
«Je n’ai pas de projet de carrière à mon âge», glisse le Luxembourgeois Nicolas Schmit, 70 ans, au lendemain des élections européennes. La tête de liste des socialistes européens a vu son espoir de devenir président de la Commission européenne se compliquer, son groupe restant le deuxième derrière les conservateurs du PPE. «Si on me le demande, je jouerai un rôle dans les négociations et dans la future commission», dit-il.
Il veut croire qu’il peut encore être nommé commissaire, alors que l’accord de coalition national CSV-DP propose le nom de Christophe Hansen pour intégrer la Commission européenne. «Mais il y a eu des précédents, monsieur Juncker a bien été nommé alors que son parti n’était pas au gouvernement» en 2014.
Regret pour l'Allemagne
En attendant, il se dit satisfait des résultats des socialistes, au terme de la campagne qu’il a menée: «Au niveau européen, les socialistes ont maintenu leurs positions. Nous restons le deuxième groupe, sans lequel aucun accord sur le président de la Commission n’est possible». Il voit «beaucoup d’indications positives» dans les résultats, notamment «en France, en Italie, ainsi qu’un retour au Portugal».
Le regret vient de l’Allemagne, où le SPD s’est effondré. «Avec un bon score là-bas, ça aurait changé beaucoup de choses», analyse Nicolas Schmit. Au Luxembourg, il se dit «très content», avec là encore un «petit regret, celui d’avoir raté de peu le deuxième siège». Selon lui, «cela montre qu’avec une bonne campagne et de bons candidats, les socialistes sont de retour».