Politique au Luxembourg – Elu au CSV, Claude Wiseler veut «changer de cap»

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Politique au LuxembourgÉlu au CSV, Claude Wiseler veut «changer de cap»

JUNGLINSTER – Le nouveau président du CSV a dressé des pistes ambitieuses pour réformer le parti et le pays.

Claude Wiseler a été très applaudi à Junglinster.

Claude Wiseler a été très applaudi à Junglinster.

L'essentiel/JG

Le congrès du CSV, samedi à Junglinster, a comme attendu consacré Claude Wiseler comme nouveau président, le député étant le seul candidat. Très applaudi par les personnes présentes, Claude Wiseler veut que le parti «s’occupe de la politique du pays, et non plus des questions internes. Il ne faut pas tourner autour de nous-mêmes», a-t-il affirmé en référence à la crise qui a secoué le parti, depuis le départ mouvementé de l’ancien président Frank Engel.

«J'ai conscience du boulot qui m’attend, vu la situation difficile», a déclaré Wiseler. Il a insisté sur le «travail en équipe», lui qui a voulu doubler les postes. Elisabeth Margue (conseillère à Luxembourg) le secondera en tant que coprésidente, «pour constituer une équipe qui fonctionne bien». Paul Galles (député) et Anne Logelin (conseillère à Sanem) seront les deux vice-présidents, tandis que le secrétariat général sera partagé entre Christophe Hansen (député européen) et Stéphanie Weydert (échevine à Rosport-Mompach).

Trop tôt pour évoquer 2023

Sur le fond, le nouveau président entend «profiter de la crise pour changer de cap». Selon lui, «il faut se poser la question du modèle de croissance démographique que l’on connaissait avant la crise et qui nous a posé d’énormes problèmes. Peut-être faut-il davantage chercher une croissance qualitative pour l’avenir». Il évoque aussi des réformes nécessaires dans le système de santé et «pour le climat, en nous basant sur la technologie, sans faire d’écologie punitive». Enfin, il note que «la crise a aussi créé des problèmes sociaux nouveaux qu’il faut résoudre».

Paul Galles a évoqué «un transfert de générations», avec les nouveaux responsables et élus locaux, tandis que Christophe Hansen a souligné «le grand nombre de jeunes qui ont envie d’avancer». En revanche, tous estiment qu’il est trop tôt pour évoquer les élections de 2023, que le CSV espère mettre à profit pour revenir au pouvoir. «Deux ans et demi, c’est long, mais cela peut suffire pour reconstruire quelque chose de nouveau», lance Claude Wiseler. La tête de liste sera choisie «lorsque nous saurons où nous en sommes», explique celui qui avait tenu ce rôle en 2018.

(Joseph Gaulier/L'essentiel)

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