Au Chili: Émeute après la mort d'un jongleur tué par la police

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Au ChiliÉmeute après la mort d'un jongleur tué par la police

Un jeune artiste de rue qui refusait de se laisser fouiller par deux policiers a été abattu. De violents incidents ont alors éclaté.

Des bâtiments ont été brûlés.

Des bâtiments ont été brûlés.

AFP/Alicia Caceceres

Des centaines de personnes ont manifesté et un bâtiment public a été brûlé dans une petite ville du sud du Chili vendredi soir à la suite de la mort d’un jongleur abattu par un policier. L’incident s’est produit à Panguipulli (une ville de 32 500 habitants située à 850 km au sud de la capitale Santiago) après que le jeune artiste de rue a refusé de se laisser fouiller par deux policiers en uniforme.

La dispute a alors dégénéré et un des agents l’a abattu, selon les images d’une vidéo diffusée largement sur les chaînes locales et les réseaux sociaux. «Nous regrettons la mort de ce jeune jongleur. J’espère que justice sera faite», a déclaré Ricardo Valdivia, maire de Panguipulli, à la radio locale Radio Cooperativa.

Des témoins ont apostrophé les policiers et de violents incidents ont alors éclaté. Les manifestants ont mis le feu à plusieurs bâtiments, dont l’un a totalement brûlé, et érigé des barricades dans les rues, jusqu’à ce que la police anti-émeute intervienne à coups de gaz lacrymogènes et de canons à eau, selon les images diffusées par les médias locaux.

La police locale a soutenu l’officier qui a tiré. Selon Boris Alegria, lieutenant-colonel de la police de Panguipulli, il a agi en état de «légitime défense». Le gouvernement a ordonné à la police de remettre tous les enregistrements de l’incident aux autorités judiciaires qui ont ouvert une enquête.

(L'essentiel/AFP)

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