Au LuxembourgEn orange contre les violences sexistes
LUXEMBOURG - Seize jours d’activisme sont prévus pour faire reculer la violence faite aux femmes et aux filles.
Une grande marche de solidarité sera organisée samedi, à 11 h. Les participants se rendront du Glacis à la Chambre des députés.
«Au Luxembourg, les violences domestiques justifient deux interventions policières par jour. Nos refuges pour les femmes victimes affichent complet. Certains ont des listes d’attente», détaille Anik Raskin, chargée de direction au Conseil national des femmes du Luxembourg (CNFL). «Le Luxembourg n’est pas différent d’autres pays, mais il y a du travail», résume-t-elle. Le CNFL et Zonta International, épaulés financièrement par le ministère de l’Égalité des chances, organisent seize jours d’activisme pour faire reculer la violence à l’égard des femmes et des filles.
Cette Orange Week durera jusqu’au dimanche 9 décembre. Il y a aura des conférences, des expos, des ateliers… Des bâtiments seront illuminés en orange. Une marche de solidarité est organisée samedi à Luxembourg. Près de 400 participants sont attendus.
Revendications politiques
Selon une enquête européenne, 67% des femmes au Luxembourg auraient été au moins une fois victime de harcèlement sexuel contre 55% en moyenne dans l’UE. Le but de ces actions, c’est qu’on en parle. Et comme à l’accoutumée, des revendications politiques ont été dressées.
«Nous demandons une protection légale contre la violence psychologique. Nous voulons que le délai de prescription en cas de viol, et aussi en cas d’attentat à la pudeur quand il s’agit d’une victime mineure, passe de 10 à 30 ans. Enfin, il faut des logements pour les victimes de violences domestiques».
(Séverine Goffin/L'essentiel)