À domicile, Giannotte devra«changer le stress en envie»

C'est une situation inédite que va vivre l'épéiste luxembourgeois Flavio Giannotte (28 ans) ce week-end. Professeur de sport au Lycée international de Differdange, il s'apprête à disputer les qualifications pour les Jeux olympiques... dans le gymnase où il enseigne chaque semaine.

Pour Giannotte, solidement implanté dans le top 50 mondial, ce tournoi à domicile est à double tranchant: «La fédération luxembourgeoise voulait organiser le tournoi, et elle m'a demandé mon avis. J'ai demandé un temps de réflexion, car ce sont des émotions mixtes, explique-t-il. D'un côté, tu as encore plus de pression, en plus de celle que tu te mets toi-même. En présence des copains et de la famille, tu ne veux pas te rater. De l'autre, pour quelqu'un avec mon caractère, ça peut aussi être bénéfique. Avoir autour de moi des gens qui m'encouragent peut me permettre de me dépasser. Ça m'a aidé à remporter le Tournoi international de Luxembourg face à des tireurs mieux placés. Il faut gérer ses émotions et changer le stress en envie».

Le défi est relevé: seul le vainqueur ira à Paris, et Giannotte sera en lice avec une trentaine de concurrents de l'élite mondiale (en tout, plus de cent athlètes de trente nations seront à Differdange). «J'irai pour gagner. Avec mon niveau actuel, mes chances sont réelles. Mais il faudra que les planètes soient alignées le jour J».