Drame en France«Évitez de mourir bêtement pour un fou rire»
Une femme s'est confiée après le décès par asphyxie de son fils de 19 ans, qui avait inhalé du gaz hilarant, par jeu.

Le gaz hilarant peut être mortel. (Photo d'illustration)
«Nous souffrons 24 heures sur 24 depuis qu'il est parti». C'est le cri du cœur d'une maman qui s'est confiée à «Closer», mercredi. Cette Française a décidé de témoigner pour mettre en garde contre l'usage festif du gaz hilarant. Son fils cadet, âgé de 19 ans, est décédé le 5 mai 2018, après en avoir inhalé à deux reprises.
Au moment des faits, les parents passaient une semaine aux Baléares. Leur plus jeune fils, Yohan, était resté à la maison. C'est un gendarme qui leur a appris que le jeune homme était décédé d'un arrêt cardiaque. En cause: le protoxyde d'azote ou gaz hilarant. Ce produit est pourtant en vente libre en France, mais est détourné de son usage par les jeunes. Le soir de sa mort, Yohan avait invité des amis. «Ils ont inhalé du gaz hilarant qu'ils avaient transvasé dans des ballons de baudruche», raconte la mère de famille. «Notre fils en a pris à deux reprises en une demi-heure. La seconde fois, il est tombé». Malgré une tentative de réanimation par ses amis, puis par les ambulanciers, le jeune homme n'a pas survécu.
Troisième drogue la plus utilisée
Lors de l'autopsie, aucune trace de drogue ni d'alcool n'a été détectée, le gaz hilarant ne laissant pas de trace. Mais cela reste une substance dangereuse qui peut provoquer un manque d'oxygène et entraîner la mort par asphyxie, rappelle «Closer». Une récente étude relève d'ailleurs que le gaz hilarant est la troisième drogue la plus utilisée par les étudiants, en France.
Cette mère en deuil en a désormais fait son combat. «Une partie de nous est morte avec Yohan.» Et de marteler: «Comment expliquer que cette substance toxique soit partout en vente libre, sans même une indication claire sur les bouteilles du risque mortel. Depuis le décès de Yohan, un adolescent de 14 ans a perdu la vie dans le même village après avoir inhalé ce gaz. «Évitez de mourir aussi bêtement pour trois minutes de fou rire», conclut cette maman.
(L'essentiel/cbx)