France: Il diffusait les pleurs des enfants des voisins en pleine nuit

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FranceIl diffusait les pleurs des enfants des voisins en pleine nuit

Un quadragénaire a été reconnu coupable d'agressions sonores, après avoir fait vivre un enfer à son voisinage pendant plusieurs mois, en Isère.

C'est dans un immeuble de Saint-Égrève que le conflit s'est déroulé.

C'est dans un immeuble de Saint-Égrève que le conflit s'est déroulé.

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«Des dossiers comme celui-ci, je n’en ai jamais vu et je ne souhaite à personne d’en vivre». Tels sont les mots d'Eric Vaillant, procureur de la République, relayés par «Le Dauphiné Libéré». Un homme de 44 ans a été condamné jeudi, par le tribunal correctionnel de Grenoble, à une peine de quatre mois de prison avec sursis pour avoir fait vivre un enfer pendant plusieurs mois à ses voisins, à Saint-Égrève (Isère). 

Le prévenu vivait depuis environ dix ans dans cet immeuble. «Au début, ça se passait bien. Il y avait pas mal de personnes âgées», a-t-il raconté au tribunal. Au fil des nouvelles arrivées, le quadragénaire a commencé à subir le bruit causé par son voisinage. «Quand je suis chez moi, j’ai besoin de calme. Le moindre bruit qui n’émane pas de moi me perturbe», a précisé le prévenu. Se sentant comme «une victime» de ses voisins, l'homme a alors établi un plan de «contre-attaque». 

«Il joue du tam-tam à des heures improbables»

Contre un mur mitoyen, l'habitant a aligné toutes sortes d'appareils ménagers et autres enceintes d'ordinateur. Tout ce matériel était branché sur des prises programmables, afin qu'il se mette en branle en pleine nuit. «Il fait du bruit à toute heure du jour et de la nuit. Il met des vibreurs qu’il colle au mur, passe l’aspirateur à 23 heures. Il met des coups dans les murs, la radio à fond, il joue du tam-tam à des heures improbables», avait raconté un habitant aux autorités.

Le quadragénaire, diplômé en marketing stratégique devenu assistant de vie scolaire, est même allé plus loin. Il a en effet enregistré les pleurs des enfants de ses voisins pour les rediffuser pendant la nuit, via ses enceintes. «Ça, c’est du vice! Des voisins pénibles, on en a vu. Mais vous, c’est high-level!», a tempêté le procureur Éric Vaillant. «Pourquoi se donner autant de mal pour nous faire ce mal. On n’a rien fait d’exceptionnel, on a juste des enfants qui pleurent», a déclaré l'un des habitants au tribunal. 

Les avocats du prévenu ont dépeint un homme «qui souffre». «Il voit ses voisins vivre une vie de joie et il se rend compte que cette vie ne lui est pas accessible», a fait valoir Me Grégoire de Petiville. Reconnu coupable d'agressions sonores, l'homme passera directement par la case prison, s'il se rend rue du Drac, à Saint-Égrève, où il habitait. 

(joc)

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