France/Luxembourg: Travailleurs frontaliers: comment bien préparer sa retraite

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France/LuxembourgTravailleurs frontaliers: comment bien préparer sa retraite

FRANCE/LUXEMBOURG - Les 125 000 travailleurs frontaliers français peuvent se baser sur quatre étapes pour préparer leur retraite.

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125 000 Français travaillant au Luxembourg ont été dénombrés en 2023. Ils peuvent se baser sur quatre étapes pour préparer leur retraite, indique la Maison du Luxembourg de l’Eurométropole de Metz, qui a organisé ce mardi une présentation en ligne, en partenariat avec la Caisse d'assurance retraite et de la santé au travail (Carsat) et l’Association générale des institutions de retraite des cadres - Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés (l’AGIRC-ARRCO).

J'effectue le suivi de ma carrière

Il est possible de suivre en France comme au Luxembourg son relevé de carrière. En ce qui concerne la France, il est nécessaire de créer un compte retraite sur le site info-retraite.fr.

Au Grand-Duché, un relevé de carrière est envoyé annuellement à chaque personne.

Je prépare ma retraite

Vous avez la possibilité de demander une estimation de votre pension auprès des caisses françaises (simulateur M@rel) et luxembourgeoises (simulateur Cabexco) à partir du moment où vous avez 55 ans.

En France, il est conseillé de régulariser à partir de cet âge sa carrière depuis son espace personnel l'Assurance retraite ou par téléphone au 0 970 660 660 pour l’AGIRC-ARRCO. En outre, un futur retraité peut demander un rendez-vous «préparation retraite» depuis son espace personnel sur le site de l'Assurance retraite et prochainement sur le site de l’AGIRC-ARRCO.

À partir de 60 ans, la mise à jour de la carrière effectuée au Luxembourg est possible, avec des échanges informatiques entre les caisses de pension des deux pays. Pour plus d'informations, des permanences retraites se tiennent à la Maison du Luxembourg de Metz, située au niveau de la galerie centrale de la gare.

Je demande ma retraite

En cas d'une carrière effectuée dans les deux pays, chacun versera une pension distincte. «Il est conseillé de présenter votre demande de pension dans le pays de résidence (…) L'organisme de pension qui a réceptionné votre demande agit comme organisme de contact et se chargera de l'instruction de votre dossier en échangeant les informations avec les institutions concernées des autres pays», explique la Caisse nationale d'assurance pension (CNAP).

En France, la demande doit être faite en ligne cinq mois avant la date de départ choisie, sur lassuranceretraite.fr. Il est possible de contacter la Carsat pour bénéficier d'un accompagnement individuel. Si les ressources sont faibles, il faut demander l'allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa).

Je suis en retraite

Vous pouvez bénéficier d'un accompagnement social pour le bien-vieillir de la Carsat et de l'AGIRC-ARRCO.

En outre, vous pouvez bénéficier d'un nouvel examen de vos droits retraites, avec un nouveau montant le cas échéant lorsque vous prenez votre retraite au Luxembourg.

Combien touche un retraité frontalier?

En cas d’une carrière complète de 40 ans au Luxembourg, le montant de la pension minimum correspond actuellement à 2 244,82 euros par mois.

En cas de carrière mixte, le montant de chaque pension (en France et au Luxembourg) à laquelle l’assuré a droit est proportionnel au nombre d’années de cotisation accomplies dans le pays concerné.

Impact de la réforme des retraites en France

La réforme en France qui s'applique aux personnes nées à partir du 1er septembre 1961, a pour effet de décaler le départ à la retraite de 62 à 64 ans en 2030 et d’allonger la durée de cotisation à 43 ans en 2027.

Elle peut donc impacter la pension européenne des frontaliers ayant une carrière mixte. Selon son année de naissance et sa carrière, une personne pourra prétendre à une pension du Luxembourg avant 64 ans avec 40 années de cotisations. Mais elle devra attendre d’avoir les trimestres de cotisations nécessaires (43 ans) au niveau européen pour toucher la part française.

Par exemple, une personne qui travaille depuis ses 20 ans, dont cinq ou six ans au Grand-Duché et le reste en France, pourrait demander sa retraite luxembourgeoise à 60 ans mais la pension sera faible pour vivre correctement. Elle peut continuer à travailler en France ou bénéficier du chômage jusqu’à pouvoir toucher l’ensemble des retraites européennes dont la française, à taux plein.

Le Luxembourg en bref

(ol)

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