Concert à LuxembourgGrand Corps Malade: «Si j'écris, c'est grâce au rap»
LUXEMBOURG - De retour avec son «Plan B» en février dernier, le Français se produit ce jeudi soir, à l'Abbaye de Neumünster.

French musician Fabien Marsaud aka "Grand Corps Malade" prepares to give an award during the 42nd edition of the Cesar Ceremony at the Salle Pleyel in Paris on February 24, 2017. / AFP PHOTO / bertrand GUAY
AFP/Bertrand Guay«L’essentiel»: «Plan B» est sorti en février. Heureux de l’accueil qui lui a été réservé?
Grand Corps Malade: Bien sûr, c’est très important. J’y ai mis du cœur et de la sincérité. On espère toujours que le public va s’y retrouver, mais la critique n’est jamais anodine.
C’est votre sixième album. Le doute existe-t-il encore?
Je n’ai jamais trop douté. J’avance, je ne suis pas anxieux. S’il y a doute, c’est pendant la création de l’album. Mais c’est un album dont je suis très fier.
Comment s’organise le volet musical de la composition?
On travaille souvent de la même façon, même si c’est avec des gens différents. Au départ, j’ai mes textes, puis je décide du tempo, du rythme du morceau. Et nous choisissons les ambiances. J’aime laisser la partie créative au compositeur.
Vous chantez pour la première fois sur plusieurs titres. C’est nouveau?
L’envie est née sur la tournée précédente, lorsque je reprenais «La médaille» de Renaud. C’était assez naturel, j’ai pris quelques cours de chant, car sur scène je n’ai pas droit à l’erreur.
«Dimanche soir» est une chanson d’amour poignante. N’aviez-vous pas peur de trop vous y dévoiler?
Il y avait cette crainte au moment de l’écriture. Mais si le morceau parait personnel, on n’y apprend rien à propos de ma vie privée. Ce sont des sentiments universels, cela parle aux gens.
Certains vous reprochent parfois trop de bons sentiments. Que leur répondez-vous?
J’assume certains textes fédérateurs. J’aspire à donner la main aux gens plutôt qu’à les enfoncer. Mais je ne cherche pas toujours à brosser les gens dans le sens du poil. Demandez à Patrick Balkany! (rires).
Le slam est proche du rap, dont la scène française est très vivante. La suivez-vous toujours?
Oui, bien sûr. Si j’écris, c’est grâce au rap. J’ai été à l’école NTM, IAM, Oxmo Puccino. Aujourd’hui, il y a à boire et à manger. Je préfère le rap qui met les textes en avant.
Comment se passe la tournée jusqu’à présent?
Très bien, nous avons déjà fait plus de 30 concerts, les salles sont pleines. Il y a trois musiciens avec moi sur scène. Je parle beaucoup avec le public, nous sommes parfois proches du stand-up.
(Recueilli par Cédric Botzung)