Politique en BelgiqueHuit partis restent en lice pour gouverner
Plus d'un mois après les élections législatives, aucun gouvernement n'a pu être formé, tant le paysage politique est morcelé. Les discussions se poursuivent.

En attendant la fin des tractations, Charles Michel continue de diriger le gouvernement.
AFP/Aris OikonomouHuit partis politiques belges (francophones et flamands) restent en lice pour former une coalition gouvernementale et les deux informateurs désignés par le roi pour tenter de les rapprocher vont poursuivre leur travail tout le mois de juillet, a-t-on appris lundi. Si un résultat semble toujours hors d'atteinte cinq semaines après les législatives du 26 mai, une chose est sûre: les extrêmes ne seront pas associées à un futur gouvernement en Belgique. Le scrutin a accentué le morcellement du paysage politique.
Sur les douze partis représentés au Parlement, seuls huit sont concernés par le travail de rapprochement en cours, ont indiqué les deux informateurs, Didier Reynders, un libéral francophone, actuel chef de la diplomatie belge, et Johan Vande Lanotte, figure du parti socialiste flamand. Il s'agit de la N-VA (nationalistes flamands), du CD&V (chrétiens-démocrates flamands) et des six partis des familles libérales, socialistes et écologistes (qui comptent chacune un parti néerlandophone et un francophone).
Forte hostilité entre la NVA et le PS
Sont donc exclus le Vlaams Belang, l'extrême droite flamande, qui a créé la surprise, le 26 mai, en devenant la 2e force politique en Flandre (18 députés à la Chambre), les communistes du PTB-PVDA (douze députés), ainsi que deux partis centristes francophones comptant peu d'élus ou n'ayant pas souhaité être associés à une majorité. MM. Reynders et Vande Lanotte ont annoncé lundi qu'ils œuvraient désormais à l'élaboration d'une liste d'actions prioritaires à mener dans des domaines clés (emploi, climat, sécurité, migration...), susceptibles de recueillir l'assentiment d'une majorité.
«Le roi a demandé aux informateurs d’établir une note pouvant servir de base aux futures discussions de préformation», a annoncé le Palais royal. Un premier rapport est attendu le 12 juillet et un autre le 29 juillet. L'impasse est en bonne partie due à l'hostilité que se témoignent la N-VA et le PS francophone, numéros un respectivement dans le nord et le sud du pays. Les deux partis refusent de se parler.
(L'essentiel/afp)